MONTRÉAL, le 17 mai 2013 /CNW Telbec/ - Malgré la conjoncture économique mondiale difficile, le secteur manufacturier québécois a poursuivi sa croissance en 2012, comme le révèle l'étude Baromètre industriel québécois, dévoilée aujourd'hui par STIQ. En effet, tout comme en 2011, 56 % des 400 PME manufacturières interrogées ont connu une croissance d'au moins 5 % de leur chiffre d'affaires. Cette croissance s'est également maintenue au niveau des emplois, 36% des répondants ayant connu une augmentation d'au moins 5% de leur nombre d'employés en 2012.
« Le Baromètre industriel est un outil très précieux pour avoir un portrait précis et à jour de la situation du secteur manufacturier et pouvoir poser des actions en conséquence », a commenté la ministre déléguée à Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, qui s'apprête à créer la Banque de développement et est à élaborer la politique.
Les PME ont bénéficié du dynamisme des donneurs d'ordres
L'année 2012 a été très active pour plusieurs maitres d'œuvres québécois, particulièrement dans les secteurs dotés d'une chaine d'approvisionnement structurée, tels que l'aéronautique, le transport, les ressources minérales et l'énergie électrique. Le Baromètre industriel québécois démontre que les fournisseurs manufacturiers ont été en mesure de capitaliser sur ce dynamisme et d'augmenter leur volume d'affaires auprès des donneurs d'ordres. En effet, en 2012, 44 % des répondants ont attribué plus de 25 % de leur chiffre d'affaires à des donneurs d'ordres, comparativement à 36 % en 2011. De plus, 49 % des répondants ont connu une augmentation d'au moins 5 % de leur chiffre d'affaires attribuable à des donneurs d'ordres, comparativement à 44 % en 2011.
Nécessité d'accroissement de la compétitivité
La croissance des PME manufacturières aurait toutefois pu être beaucoup plus élevée si on considère la vitalité des maitres d'œuvres en 2012. Donc, pour augmenter le niveau de leur participation dans les grands projets et rattraper leur retard sur le reste du Canada et les États-Unis, les fournisseurs québécois doivent augmenter leur compétitivité, notamment en investissant en recherche et développement (R&D) et en se dotant d'équipements de pointe. Or, tout comme en 2011, seul 55 % des répondants à l'étude ont investi plus de 2 % de leur chiffre d'affaires en R&D et 68 % ont investi plus de 2 % en achat d'équipements, un niveau bien insuffisant pour compétitionner sur les marchés mondiaux.
La main-d'œuvre spécialisée est également un élément majeur de la productivité. Or, 72 % des répondants à l'étude ont déclaré éprouver un problème de recrutement (dont 35 % de façon très importante) et 47 % rencontrent des difficultés au niveau de la rétention. À moyen terme, cela pourrait nuire à la compétitivité des fournisseurs québécois et c'est donc une problématique sur laquelle il est primordial d'intervenir.
Spécialisation accrue et intégration des chaines d'approvisionnement
Afin de faire des économies d'échelles et de développer un avantage concurrentiel, on remarque que les PME manufacturières concentrent leurs efforts sur leurs spécialités. Le Baromètre démontre en effet que les fournisseurs font eux-mêmes largement appel à la sous-traitance pour réaliser les commandes de leurs clients (65 % des répondants) et ce, de façon de plus en plus importante. En effet, 44 % des répondants affirment avoir octroyé plus de 10 % de leur chiffre d'affaires en sous-traitance, comparativement à 36 % en 2011. De plus, les maitres d'œuvre cherchant à optimiser leurs coûts en réduisant le nombre de leurs fournisseurs, les exemples de collaboration entre PME se multiplient. La complémentarité des expertises permet à ces groupes d'offrir des solutions complètes à des prix compétitifs : ils assument ainsi un rôle d'intégrateur. Il s'agit là d'une piste fort prometteuse pour le secteur manufacturier québécois, qui manque d'entreprises œuvrant à ce niveau de la chaine d'approvisionnement.
« Un des mandats de la Banque de développement économique sera d'identifier les maillons faibles ou manquants dans la chaine de valeurs et de soutenir des PME existantes ou en émergence pour qu'elles comblent ces lacunes, a soutenu la ministre Zakaïb. Une meilleure intégration favorisera également la création d'un bassin de véritables moyennes entreprises, qui ont une rôle structurant.»
« Pour faire face aux nombreux défis posés par la mondialisation de la chaine de valeur, il est primordial que les fournisseurs québécois se dotent d'une planification stratégique, afin de mieux définir leur positionnement sur le marché et ainsi gagner en compétitivité » mentionne Normand Voyer, vice-président exécutif de STIQ. On constate que seul 55 % des répondants à l'enquête ont réalisé ce type d'exercice.
Pour les résultats complets de l'étude : Baromètre industriel québécois
Méthodologie
Grâce à sa connaissance approfondie du milieu industriel, STIQ réalise annuellement une enquête auprès de 400 PME manufacturières québécoises, en évaluant des indicateurs concrets et mesurables (chiffres d'affaires, taux de production, main-d'œuvre, investissements, etc.), avec la participation du Bureau d'Interviewers professionnels (BIP). STIQ, accompagnée par la firme-conseil Raymond Chabot Grant Thornton, procède ensuite à une analyse approfondie des résultats du sondage, afin d'offrir au monde des affaires un portrait inédit du secteur manufacturier québécois.
À propos de STIQ
STIQ est une association d'entreprises manufacturières québécoises qui a pour mission d'améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement en aidant les fournisseurs à se développer, à diversifier leur clientèle et à identifier des opportunités d'affaires auprès des donneurs d'ordres. Elle offre des services professionnels et techniques de recherche, d'évaluation et d'accompagnement d'entreprises en plus d'organiser de nombreux événements de maillage.
SOURCE : STIQ
Michelle Vyboh
Responsable des communications, STIQ
Téléphone : (514) 914-4571
Courriel : [email protected]
Site Internet : www.stiq.com
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