Punaises de lit : une épidémie hors de contrôle
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal13 nov, 2016, 09:06 ET
MONTRÉAL, le 13 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Les données rendues publiques par la Ville concernant les déclarations des exterminations de punaises de lit révèlent que ce fléau est généralisé et qu'il touche toute l'île de Montréal. « Tous les arrondissements sont touchés et tout indique que cette épidémie n'est pas prête de s'estomper. La Ville de Montréal doit prendre cet enjeu au sérieux et mettre en place des mesures d'urgence », explique Sylvain Ouellet, porte-parole en matière de développement durable.
Déjà en 2015, la Direction de santé publique sonnait l'alarme sur l'urgence d'agir. Les punaises de lit représentent un important problème de santé publique, qui affecte grandement la santé physique et mentale, le sommeil, et la qualité de vie et qui augmente la stigmatisation et l'isolement social des populations touchées. Une enquête réalisée en 2014 a révélé que près d'un ménage montréalais sur dix est infesté par des rongeurs, des punaises de lit ou des coquerelles. « Les histoires d'horreur sont nombreuses et les personnes touchées sont souvent très vulnérables. Il est urgent d'agir et la Ville a un important rôle à jouer pour appuyer l'ensemble des intervenants, en premier lieu les personnes touchées », ajoute Émilie Thuillier, leader de Projet Montréal.
L'exemple de Rosemont
Des arrondissements ont mis en place des plans d'action robustes pour s'attaquer aux punaises de lit. C'est le cas de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, où une Table de concertation a été mise en place afin d'identifier les secteurs et immeubles régulièrement aux prises avec des problématiques de salubrité, liées notamment aux punaises de lit. L'arrondissement a également fait un partenariat avec le comité logement pour identifier les immeubles où les punaises de lit sont un problème constant. Des inspections préventives sont régulièrement effectuées. « Ces actions nous permettent de mieux identifier les cas problèmes, mais les défis demeurent nombreux. Le manque de ressources pour les personnes touchées complique l'éradication du problème », explique le maire de l'arrondissement, François William Croteau.
Inspections, données et sensibilisation
Projet Montréal est d'avis que la Ville doit mettre en place des mesures pour faciliter le diagnostic et le traitement, et que la prévention doit devenir une priorité. « Avec ses réformes du financement des arrondissements et des ressources humaines, l'administration Coderre a coupé les vivres à plusieurs arrondissements, ce qui n'a fait qu'accentuer le manque de ressources dédiées aux inspections. Les inspecteurs des arrondissements ne suffisent pas pour faire toutes les inspections nécessaires. Il est clair qu'il faut plus de ressources pour que des inspections préventives soient réalisées dans tous les arrondissements de Montréal », ajoute François W. Croteau.
La sensibilisation des locataires et des propriétaires fait également partie des solutions. « Les gens doivent savoir reconnaître le problème et le déclarer rapidement, sans crainte de subir des répercussions. Certaines villes ont mis en place des campagnes de sensibilisation à grand déploiement. Les dépliants produits par la Ville sont un point de départ, mais c'est insuffisant », souligne Sylvain Ouellet. Ce dernier ajoute que la Ville doit également travailler en collaboration avec les autres paliers de gouvernements et le secteur privé afin davantage de données pour avoir un meilleur portrait de la situation. « En ce moment, on ne connaît rien de la situation dans les hôpitaux, les CHSLD, les écoles, les garderies, les bibliothèques, les cinémas, les hôtels et les camions de déménagement. Ce sont pourtant des agents de propagation. Des données plus précises permettraient des interventions concertées », conclut-il.
Projet Montréal demande enfin à la Ville de créer un fonds d'urgence en soutien aux propriétaires et locataires, et ce pour aider les clientèles démunies affectées à supporter les coûts directs et indirects de l'extermination. Ce fonds pourrait également aider les arrondissements à accompagner les personnes touchées par ce problème.
Pour consulter les données, cliquez ici : http://donnees.ville.montreal.qc.ca/dataset/declarations-exterminations-punaises-de-lit
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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