Qu'est-ce qui freine les femmes en 2019? Un sondage révèle que des stéréotypes persistants et des préjugés sexistes inconscients nuisent au leadership féminin au Canada English
62 % des femmes actives désignent la discrimination de genre comme la principale cause de leur sous-représentation dans des postes de direction, contre 41 % des hommes actifs
MONTRÉAL, le 25 nov. 2019 /CNW Telbec/ - Randstad Canada, un chef de file canadien dans le secteur des services en ressources humaines, a récemment interrogé 2 000 travailleurs adultes canadiens (femmes et hommes dans les mêmes proportions) afin de comprendre pourquoi les femmes n'occupent pas plus de postes de direction au pays. Réalisée dans le cadre de l'initiative Les femmes qui transforment le monde du travail, cette enquête révèle à quel point les préjugés inconscients et les stéréotypes sexistes freinent encore leur progression de carrière et leur accès au leadership.
Malgré des recherches démontrant l'impact positif du leadership féminin dans les entreprises,[1] les femmes demeurent malheureusement sous-représentées dans les postes de direction et les conseils d'administration au Canada. En fait, elles ne comptent que pour 19,5 % des membres des conseils d'administration des 500 plus grandes sociétés canadiennes et occupent seulement 8,5 % des postes les mieux rémunérés des plus importantes sociétés cotées au Canada.[2]
Pourquoi les femmes ne progressent-elles pas plus?
Dans l'ensemble, le sondage a révélé que la majorité (71 %) des travailleurs et travailleuses au Canada considère la présence d'une équipe de direction paritaire comme positive pour la santé financière d'une entreprise, mais dans une proportion beaucoup plus faible pour les hommes (65 %) que pour les femmes (77 %).
À la question pourquoi les femmes ne sont-elles pas plus nombreuses à occuper des postes de direction, la majorité d'entre elles (62 %) a mentionné la discrimination de genre comme principale raison, comparativement à seulement 41 % des hommes. Plus d'un quart des répondants masculins (27 %) considère la pénurie de candidates qualifiées et compétentes comme une explication à la faible représentation des femmes à ces postes. Remédier à cet écart est donc crucial pour provoquer des changements significatifs et modifier cette perception.
Parallèlement, la moitié des Canadiennes (50 %) a identifié la priorité accordée à la vie familiale comme le deuxième obstacle à leur accès aux postes de direction, comparativement à 42 % des hommes. Par ailleurs, 26 % des répondantes ont mentionné que « les femmes ne prennent pas suffisamment de risques pour faire progresser leur carrière » alors que seulement 19 % des hommes partagent cette opinion.
Étonnamment, près du tiers (32 %) de l'ensemble des répondants croit que le manque de modèles féminins est la principale raison pour laquelle nous ne voyons pas plus de femmes aux échelons supérieurs, alors que 25 % estiment que le manque de soutien et de formation est à blâmer.
« Les différences fondamentales entre les réponses des femmes et celles des hommes nous poussent à nous demander quels préjugés inconscients entrent en cause - chez les deux sexes - et comment les organisations peuvent y remédier », explique Rita Sposato, chef de l'exploitation chez Randstad Canada. « Les femmes sont de grandes dirigeantes et, entre femmes, nous devons nous soutenir et encourager la jeune génération à viser les échelons supérieurs. Au fur et à mesure que nous gravissons les échelons, force est d'admettre que les femmes sont de moins en moins nombreuses », ajoute-t-elle.
Bien que Randstad se soit attendu à ce que l'enquête révèle des différences entre les réponses des femmes et celles des hommes, certains écarts observés se sont avérés vraiment surprenants. Mme Sposato cite ainsi l'exemple frappant des disparités salariales entre les sexes : « Alors que 63 % des travailleuses canadiennes croient qu'il existe un écart salarial, seulement 45 % des hommes sont du même avis. Cette proportion tombe à 39 % chez les travailleurs masculins de 35 à 54 ans. Quand on n'est pas confronté à une réalité, c'est évidemment plus difficile de croire à son existence et d'être enclin à y remédier. »
Les vieux stéréotypes ont la vie dure
L'enquête a également révélé que les personnes interrogées continuent à percevoir les hommes comme confiants et analytiques et les femmes comme empathiques et avec une meilleure écoute. De la même manière, elles s'entendent pour dire que les hommes sont plus susceptibles d'exceller en mathématiques, en sciences et en informatique et les femmes en prestation de soins, en communications et en arts.
Les répondants des deux sexes conviennent que les responsabilités familiales et domestiques constituent un obstacle pour les femmes qui veulent occuper un poste de direction, car ces responsabilités leur incombent souvent. Selon 62 % des femmes et 46 % des hommes, un plus grand recours au congé parental par les pères aiderait à équilibrer la répartition des attentes entre les deux sexes à la maison. La majorité des répondantes (60 %) croit également que cela pourrait équilibrer les attentes sur le lieu de travail, alors que seulement 45 % des hommes sont du même avis. Finalement, 46 % des femmes considèrent que leur progression de carrière serait facilitée si les hommes avaient recours au congé parental, comparativement à 38 % de leurs homologues masculins. Sur une note positive, aucun des deux groupes ne croit que le recours au congé parental exercerait une pression sur le travail.
Regard vers l'avenir
Quatre personnes sur dix croient que les hommes qui occupent des postes de direction au Canada devraient faire en sorte que les femmes bénéficient de plus de possibilités d'avancement professionnel - deux sur dix de plus sont du même avis si cela s'applique également aux groupes minoritaires. En ce qui concerne l'avenir, on peut se réjouir du fait que 70 % des répondants des deux sexes âgés de 18 à 34 ans sont d'accord pour dire que les hommes occupant des fonctions de direction devraient en faire plus afin de favoriser la progression de carrière de leurs homologues féminins.
À propos des femmes qui transforment le monde du travail
Randstad Canada a mandaté ce sondage dans le cadre de son initiative Les femmes qui transforment le monde du travail dont l'objectif est de renforcer l'autonomie des femmes, promouvoir leurs habiletés uniques et leurs contributions novatrices dans les milieux de travail d'aujourd'hui. Le programme comprend également une série de balados présentant des entrevues avec des innovatrices de divers horizons professionnels et propose des groupes de réflexion axés sur la recherche de pistes de solutions porteuses. Visitez randstad.ca/femmes pour en savoir plus ou consultez la page LinkedIn.
À propos de Randstad Canada
Randstad Canada est un chef de file canadien dans le secteur des services en ressources humaines, spécialisé dans les solutions de travail flexibles. En tant que partenaire de confiance dans le monde numérique des talents, nous combinons l'expertise et la passion de nos employés avec les technologies RH les plus innovatrices pour soutenir les talents et les organisations dans la réalisation de leur plein potentiel.
1 |
Yahoo Finance: https://finance.yahoo.com/news/women-in-c-suite-add-billions-to-the-bottom-line-sp-says-134628227.html |
2 |
Fondation canadienne des femmes: https://www.canadianwomen.org/fr/les-faits/leadership/ |
SOURCE Randstad Canada
ou pour toute demande des médias : Canada anglais : Anne Yourt, [email protected], 416-658-3835; Canada français : Patricia Archambault, [email protected], 514-710-1044
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