Qu'adviendra-t-il du transport scolaire?
QUÉBEC, le 20 avril 2015 /CNW Telbec/ - Suite aux déclarations du ministre de l'Éducation, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. François Blais, qui souhaite abolir les élections scolaires, de la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Mme Josée Bouchard, qui voit un danger pour l'accessibilité et l'équité des services aux élèves (incluant le transport scolaire) et de la présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et mairesse de Sainte-Julie, Mme Suzanne Roy, qui ne souhaite pas voir la gestion du transport scolaire être refilée aux municipalités. Devant ces déclarations, la Fédération des transporteurs par autobus s'inquiète des possibles contrecoups sur la gestion du transport scolaire au Québec qu'occasionnerait un changement dans la gouvernance des commissions scolaires, tel qu'annoncé par le Ministre.
Les transporteurs scolaires demandent donc au Ministre et à son ministère de bien évaluer les impacts quant à l'entité qui aura la responsabilité de structurer et de gérer le transport scolaire. Depuis plusieurs années, le service de transport scolaire fait partie intégrante du système d'éducation québécois. Les élèves bénéficient ainsi du même niveau de service, peu importe leur lieu de résidence. Il serait dommage, pour des considérations organisationnelles, que l'on altère un modèle qui répond efficacement à la demande.
Il est important de rappeler que le réseau de transport scolaire québécois a une réputation plus qu'enviable au Canada et ailleurs dans le monde en matière de sécurité et d'efficacité. L'expertise se trouve actuellement du côté des commissions scolaires. Transférer la gestion de ce modèle d'organisation de transport à d'autres instances pourrait s'avérer néfaste pour plusieurs entreprises locales et régionales de transport scolaire.
Déjà, les commissions scolaires, qui administrent actuellement le transport des élèves, font face à des compressions sans précédent qui causent des dommages collatéraux à l'industrie du transport scolaire. Cette situation pousse les commissions scolaires à reconsidérer les contrats de transport scolaire et revoir le modèle d'attribution pour des raisons purement économiques.
C'est dans ce contexte que certaines entreprises de transport scolaire se sont vues amputées de contrats aux bénéfices des sociétés de transport public. La Fédération a été surprise lorsque Madame Roy a affirmé que les municipalités ne veulent pas du transport scolaire… Pourtant, certaines municipalités le font déjà avec des circuits dédiés aux écoles. Ils utilisent par ailleurs des autobus à plancher bas qui ne répondent pas aux nombreuses normes de sécurité imposées au transport des élèves. De plus, ces transferts de contrat ne sont pas plus économiques pour les contribuables québécois.
Les prochaines négociations des contrats en transport scolaire sont prévues pour 2017. D'ici là, la Fédération des transporteurs par autobus, qui représente plus de 700 entreprises privées, souhaite que l'organisation et la gestion du transport scolaire soient prises en compte dans l'élaboration de la nouvelle gouvernance régionale.
Notre Fédération a demandé une rencontre avec le ministre de l'Éducation afin de lui exprimer notre appréhension quant à la nouvelle gouvernance qu'il entend instaurer, mais également afin de lui exposer différentes pistes de solution permettant de rendre le transport scolaire encore plus efficace et efficient tout en respectant la capacité de payer des contribuables.
À Propos de la Fédération des transporteurs par autobus
La Fédération des transporteurs par autobus est née de la fusion entre l'Association des propriétaires d'autobus du Québec (APAQ) et l'Association du transport écolier du Québec (ATEQ). La Fédération regroupe aujourd'hui plus de 700 membres œuvrant dans tous les secteurs du transport de personnes tels que le transport scolaire, interurbain, urbain, nolisé-touristique, adapté, aéroportuaire, médical et par abonnement.
SOURCE Fédération des transporteurs par autobus
Martin Bureau, Directeur des communications et des affaires publiques, Tél. : 418 476-8181, poste 211, Courriel : [email protected]; Source : Luc Lafrance, Directeur général, 418 476-8181, poste 214
Partager cet article