Qualité de vie des personnes hébergées - Des soins de plus en plus complexes, diversifiés et spécialisés
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Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)18 févr, 2014, 10:00 ET
QUÉBEC, le 18 févr. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) a tracé mardi en Commission parlementaire le nouveau portrait des personnes hébergées en CHSLD et souligné à quel point ces résidents, très âgés et en grande perte d'autonomie, nécessitent désormais des soins de plus en plus complexes, diversifiés et spécialisés. « Aujourd'hui, quatre résidents sur dix ont plus de 85 ans, et huit sur dix présentent d'importantes pertes cognitives, a expliqué en Commission parlementaire la directrice générale de l'AQESSS, Mme Diane Lavallée. Nos résidents requièrent désormais plusieurs heures de soins par jour, prodigués par des équipes multidisciplinaires appelées à intervenir non seulement auprès de la personne hébergée, mais aussi de ses proches. »
Les nouveaux besoins des personnes hébergées ont transformé les services offerts en centre d'hébergement. Il ne s'agit plus uniquement de prodiguer des soins de base et de confort. De plus, les soins offerts sont souvent prodigués dans un contexte de fin de vie.
Un réseau qui s'adapte
L'hébergement public s'est transformé de manière significative ces dernières années et les tendances lourdes derrière ces transformations vont continuer de s'accentuer. L'AQESSS souhaite mettre en lumière les efforts du réseau et des équipes soignantes pour s'adapter à ces changements. « Mais, a souligné pour sa part le vice-président de l'AQESSS, M. Jean-Paul Cadieux, il faudra rapidement que l'offre de soins et de services en hébergement soit adaptée aux nouveaux types de clientèles qui y résident. Cela fait partie de nos recommandations. »
La délégation de l'AQESSS a également souligné devant la Commission les efforts du réseau afin de s'adapter à cette nouvelle réalité. Par exemple, en ce qui a trait aux ressources allouées aux services professionnels, l'Association indique que ceux-ci ont connu en quatre ans une hausse de 30 % en nutrition clinique, de 26 % en physiothérapie et de 16 % en ergothérapie. De plus, durant la même période, le nombre de postes occasionnels a diminué de 26 % et le nombre d'heures de soins assumées par le personnel des agences privées a diminué de 18 %, et ce, au profit du personnel régulier, assurant ainsi une plus grande stabilité des équipes soignantes.
Un personnel dévoué
Les représentants de l'AQESSS ont également insisté sur le fait que cette Commission devrait saisir l'occasion de rendre hommage à tout le personnel des CHSLD, notamment pour l'humanisme de leurs interventions, pour leur compassion et pour leur dévouement. « Le message que colportent certains groupes sur les soi-disant mauvais traitements dont seraient victimes nos résidents n'a pour effet que de démoraliser et de démobiliser les équipes d'infirmières, d'auxiliaires et de préposés en plus d'inquiéter inutilement les proches et les familles des résidents », estime Diane Lavallée.
Des mécanismes de contrôle sévères
L'AQESSS rappelle que les milieux d'hébergement publics ont adopté des mécanismes de contrôle sévères qui permettent de prévenir les situations jugées à risques et d'intervenir en cas de besoin. Ils appliquent notamment une politique de tolérance zéro pour tout manquement à la sécurité des résidents ou à la qualité des services qui leur sont offerts. Un employé qui ne respecte pas ces principes s'expose à des sanctions sévères, voire au congédiement.
Concernant les allégations de maltraitance contre les résidents, il serait pertinent de se référer au rapport d'activités de la Ligne Aide Abus Aînés - publié en mars 2012 - dans lequel il est précisé que tout milieu de vie confondu, « les personnes maltraitantes sont généralement des proches de la personne vulnérable. » Dans 70 % des cas rapportés, les maltraitants sont les enfants, les conjoints, les autres membres de la famille, des amis ou des voisins.
Les plaintes de maltraitance liées à un intervenant, un préposé ou un professionnel représentent quant à elles moins de 3 % du total. « Bien sûr, c'est déjà trop, déplore Diane Lavallée. Et c'est pourquoi nous considérons qu'il est de notre devoir de prévenir et d'assurer la sécurité des quelque 34 000 personnes hébergées dans nos murs. Pour cela, nous recommandons notamment qu'il soit possible de lever le secret professionnel dans certaines situations où un employé serait témoin de geste de maltraitance ou d'exploitation envers une personne aînée. »
Mme Sonia Bélanger, directrice générale du CSSS Sud-Ouest-Verdun et M. Mario Morand, directeur général des CSSS des Sources et du Haut-Saint-François faisaient également partie de la délégation de l'AQESSS devant la Commission de la santé et des services sociaux chargée d'étudier les conditions de vie des personnes hébergées en CHSLD.
L'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.
Consultez le mémoire de l'AQESSS au www.aqesss.qc.ca
SOURCE : Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)
Source : Direction des communications, des relations publiques et des affaires associatives
Renseignements : Jean-Louis Laplante
Conseiller en communication
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