Quatre-vingt pour cent des décès maternels dans les pays aux ressources
restreintes surviennent au moment de l'accouchement
OTTAWA, le 2 juin /CNW Telbec/ - À l'approche du Sommet du G8, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) incite le gouvernement canadien à reconnaître que toute stratégie relative à la santé maternelle et infantile doit mettre l'accent sur la prévention des décès pendant l'accouchement, étant donné que c'est à ce moment que surviennent 80 % des décès maternels dans les pays aux ressources restreintes.
En tant que spécialiste dans le domaine de la santé des femmes, la SOGC propose des solutions pratiques existantes en vue de prévenir ces décès inutiles. L'élément manquant est la volonté et l'engagement politiques des nations appartenant au G8 envers le financement et la mise en œuvre de ces solutions. Ces interventions pourraient ainsi être mises en pratique dans les régions du monde où elles sont le plus nécessaires.
Les principales causes de mortalité maternelle pendant l'accouchement sont bien connues : hémorragie postpartum, éclampsie, dystocie et septicémie. Les solutions qui permettent de prévenir et de traiter ces complications existent et sont elles aussi bien connues, bien documentées et rentables.
"Bien que l'eau potable et les suppléments alimentaires favorisent la santé maternelle et infantile, ils ne permettent pas de sauver les mères et les bébés pendant l'accouchement. Comme les complications pendant le travail et l'accouchement sont les principales responsables des décès maternels, il semble clair que c'est sur ce point que devrait se concentrer toute initiative visant la santé maternelle et infantile", explique le Dr André Lalonde, vice-président administratif de la SOGC, et représentant canadien de la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique (FIGO) et du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH).
La SOGC est convaincue que les pays membres du G8 peuvent s'entendre. Toutefois, cette entente doit s'accompagner d'un engagement ferme envers l'allocation de fonds adéquats pour la mise en œuvre de solutions simples, concrètes et efficaces qui permettront de sauver les mères et les bébés sur-le-champ.
Les solutions connues ont leurs limites. Par ailleurs, les pays aux ressources restreintes connaissent une importante pénurie de professionnels de la santé formés, en mesure de prendre en charge les complications liées à la grossesse et d'utiliser adéquatement les ressources disponibles pour sauver une mère et son bébé. Il faut former davantage de professionnels de la santé et de travailleurs communautaires, et leur fournir les outils dont ils ont besoin pour aborder les principales causes de mortalité maternelle.
"Il faut sauver la mère pour assurer la santé de l'enfant. Pour sauver la mère, il faut des accoucheurs qualifiés, en mesure de fournir des soins obstétricaux d'urgence pendant l'accouchement", déclare le Dr Dorothy Shaw, ancienne présidente de la SOGC et de la FIGO, et porte-parole canadienne pour le PMNCH.
Il est maintenant possible de s'attaquer à la mortalité maternelle. Les pays du G8 ont investi des millions de dollars pour discuter de la santé maternelle et infantile. La SOGC insiste donc pour qu'un montant équivalent ou supérieur soit engagé en vue de la mise en œuvre de solutions tangibles. L'argent dépensé pour discuter de solutions possibles aurait pu sauver 300 000 femmes enceintes mortes inutilement, surtout à la suite d'un accouchement.
À propos de la SOGC
La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) est l'un des plus anciens organismes nationaux de médecine spécialisée du pays. Fondée en 1944, la SOGC a pour mission de promouvoir l'excellence dans la pratique de l'obstétrique-gynécologie et la santé des femmes par le leadership, la défense des droits, la collaboration, la prise de contact et l'éducation. La SOGC représente les obstétriciens, les gynécologues, les médecins de famille, les infirmières, les sages-femmes et les professionnels paramédicaux qui travaillent dans le domaine de la sexualité et de la santé génésique. Pour obtenir davantage d'information, consultez le site Web de la SOGC à l'adresse suivante : www.sogc.org.
À propos du Colloque du programme international pour la santé des femmes de la SOGC
Unir nos voix pour promouvoir la santé des femmes à l'échelle mondiale : Faire du plaidoyer un outil pour améliorer la qualité des soins offerts aux femmes
Dans le cadre de l'assemblée clinique annuelle de la SOGC, une journée complète est consacrée à la santé des femmes à l'échelle internationale. Dans le cadre du Colloque du programme international pour la santé des femmes de cette année, nous nous pencherons sur les progrès réalisés sur le plan de la santé des femmes dans le contexte du développement, plus particulièrement en ce qui a trait à trois domaines spécifiques : la mortalité maternelle, le cancer du col et la mutilation génitale féminine. Nous nous demanderons pourquoi, malgré de nombreux plaidoyers, nous n'avons constaté que peu de progrès quant à la réduction de la mortalité maternelle. Nous nous demanderons aussi pourquoi, malgré le nombre élevé de décès liés au cancer du col chaque année et les importants risques pour la santé découlant de la mutilation génitale féminine, aussi peu d'efforts sont déployés pour faire la lumière sur ces questions de santé.
Avec l'aide de conférenciers invités, qui partageront leurs propres expériences en matière de promotion de la santé des femmes à l'échelle internationale, nous explorerons certains des aspects qui ont gagné en importance grâce aux efforts de plaidoyer. Nous en profiterons également pour passer en revue les éléments nécessaires à la réussite de ces efforts, de manière à éventuellement améliorer la vie des femmes à l'échelle mondiale.
Renseignements: Natalie Wright, Communications et éducation publique, SOGC, Tél.: 1-800-561-2416 ou (613) 730-4192, poste 366, Téléc.: (613) 730-4314, Courriel: [email protected], Site Web: www.sogc.org
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