MONTRÉAL, le 4 févr. 2021 /CNW Telbec/ - Le retour à l'équilibre budgétaire à moyen terme est nécessaire et il doit passer par le contrôle des dépenses gouvernementales. Une façon d'y arriver consiste à mettre en place un comité permanent de révision des dépenses comme l'a fait le gouvernement fédéral suite à la crise financière de 2008-2009, montre une publication lancée aujourd'hui par l'IEDM.
Au cours des derniers mois, les gouvernements ont dû dépenser des sommes astronomiques pour contrer les effets de la pandémie et des mesures sanitaires. Mais continuer de s'endetter à un tel rythme pourrait compromettre la santé de nos finances publiques et faire porter un lourd fardeau sur les épaules des prochaines générations.
« Heureusement, le gouvernement provincial actuel dit vouloir renouer avec l'équilibre budgétaire en cinq ans, comme le prévoit la Loi sur la réduction de la dette. Mais pour y arriver, les chiffres démontrent que la solution passe par le contrôle des dépenses et non par une hausse des impôts », souligne Miguel Ouellette, auteur de la publication.
En effet, le fardeau de l'impôt sur le revenu des contribuables québécois est déjà à un niveau qui surpasse celui de toutes les autres provinces du pays, mis à part la Nouvelle-Écosse. Si l'on tient compte de l'ensemble des recettes fiscales perçues par tous les paliers gouvernementaux, le Québec revendique le titre de la province affichant le taux de pression fiscale (38,9 % du PIB) le plus élevé au Canada. Même chose du côté des dépenses : le Québec se classe parmi les provinces canadiennes qui ont les dépenses de programmes les plus élevées, correspondant à 22,2 % de son PIB en 2018-2019, alors que la moyenne canadienne était de 18,6 %.
« Le constat est clair : Québec taxe et dépense bien au-delà de la moyenne canadienne. Or, rien n'indique que les services dispensés soient d'une qualité justifiant des dépenses plus élevées que dans les autres provinces, dit Miguel Ouellette. Le retour à l'équilibre budgétaire doit donc passer par un contrôle des dépenses. »
L'exemple de Stephen Harper et la crise de 2008
En 2008-2009, le gouvernement fédéral de Stephen Harper a mis en place un comité pour réduire le déficit et sortir de la crise économique qui secouait la planète. Chaque ministère devait présenter des propositions visant à réaliser des économies de 5 % et 10 % à inclure dans le budget de l'exercice suivant.
« Ce comité a généré des économies récurrentes de plus de 5 milliards $ et a contribué de manière significative à la capacité du gouvernement à équilibrer le budget. Ce n'est pas rien! D'ailleurs, 70 % de ces économies provenaient de réductions dans les processus administratifs, et non pas dans les services à la population », explique Miguel Ouellette.
« Pour garantir notre santé économique à plus long terme, il est nécessaire de mettre en place un comité permanent de révisions des dépenses pour que le Québec renoue avec l'équilibre budgétaire aussitôt que possible », conclut M. Ouellette.
Le Point intitulé « Québec doit se doter d'un comité permanent de révision des dépenses » est disponible sur notre site web.
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L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Maria Lily Shaw, Économiste, IEDM. Tél. : 514 273-0969 p. 2230, Cell. 438-728-6603, courriel : [email protected]
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