Québec remporte la palme de la croissance économique dans la province cette année
OTTAWA, le 14 févr. 2013 /CNW/ - En 2013, Québec devrait afficher la plus forte croissance économique des cinq régions métropolitaines de recensement (RMR) de la province. Dans sa Note de conjoncture métropolitaine, Le Conference Board du Canada annonce également que, parallèlement, l'économie de Montréal demeurera au prise avec une croissance économique lente, tandis que Trois-Rivières devrait voir son niveau d'activité diminuer pour une deuxième année consécutive.
FAITS SAILLANTS |
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L'économie de Québec devrait afficher un taux d'expansion de 2,1 p. 100 en 2013 pour se classer au 15e rang parmi les 28 RMR canadiennes couvertes par la note de conjoncture de l'hiver 2013. Marquées par une croissance anticipée de 1,7 p. 100 en 2013, les perspectives concernant Montréal demeurent modestes.
« Les secteurs de production de biens dynamisent l'économie de Québec. On prévoit qu'après cinq années de repli, le secteur manufacturier prendra de l'expansion cette année. De son côté, le secteur de la construction peut s'attendre à une autre bonne année, grâce essentiellement au nouvel amphithéâtre capable d'accueillir une équipe de la LNH », déclare Mario Lefebvre, directeur du Centre des études municipales.
Ce projet, évalué à 400 millions de dollars, est à l'origine d'une troisième année consécutive de gains importants dans l'industrie de la construction, dont la production croîtra de 8,7 p. 100 en 2013 seulement. Par ailleurs, c'est en majeure partie grâce à la réouverture de la papetière White Birch que le secteur manufacturier devrait afficher une hausse de sa production pour la première fois depuis 2007. Toutefois, l'austérité persistante dont fait preuve le gouvernement provincial dans ses dépenses freinera la progression du secteur des services.
« S'il est vrai qu'en 2012, Québec n'a enregistré qu'un taux de croissance de 1,2 p. 100, Montréal, elle, a été encore plus malmenée, ajoute M. Lefebvre. Aux prises avec une croissance économique inférieure à 1 p. 100 l'an dernier, Montréal a connu l'une de ses pires performances des quinze dernières années; seule 2009, durement touchée par la récession, a été plus difficile. »
Dans le secteur manufacturier, l'industrie aérospatiale montréalaise affichera une croissance satisfaisante, mais celle-ci sera quelque peu neutralisée par les difficultés qu'éprouvent certaines sociétés pharmaceutiques. La construction ne contribuera pas tellement à la croissance de l'économie, du moins d'ici au début des travaux de remplacement du Pont Champlain en 2015. Finalement, Montréal continue d'assister au départ d'une partie de sa population vers d'autres régions du Canada. Cependant, les nouveaux arrivants en provenance d'autres pays alimenteront la demande de logements.
À Sherbrooke, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait s'accélérer pour atteindre 1,8 p. 100 en 2013. Malgré la faiblesse persistante des perspectives de l'industrie de la construction, le renforcement de la croissance dans le secteur manufacturier et l'augmentation de la demande de services de santé et d'éducation - deux secteurs clés dans cette RMR - stimuleront l'activité économique cette année et, du coup, l'emploi.
Les compressions au sein de l'administration fédérale font sentir leurs effets sur l'économie d'Ottawa-Gatineau. Le secteur public constitue le principal secteur d'activité dans cette RMR et on s'attend à ce que l'emploi accuse un recul dans ce secteur au cours des trois prochaines années - notamment de 3,8 p. 100 cette année. Conséquemment, la croissance du PIB réel de la région sera limitée à 1,3 p. 100 cette année.
Bien que Saguenay n'ait connu qu'une modeste croissance du PIB réel en 2012, il s'agissait tout de même de la troisième hausse annuelle consécutive pour cette RMR. Soutenu par trois années de croissance économique, l'emploi à Saguenay a affiché une augmentation de 7,7 p. 100 l'année dernière. La faiblesse des taux d'intérêt et une légère croissance démographique ont permis aux mises en chantier de logements d'atteindre leur plus haut niveau depuis 21 ans. Cette envolée de l'activité dans les secteurs du logement et de l'emploi à Saguenay prendra fin en 2013, ce qui limitera la hausse prévue du PIB réel à 1,1 p. 100.
La décision du gouvernement provincial d'annuler la réfection du réacteur de la centrale nucléaire Gentilly-2, au coût de 2 milliards de dollars, et de fermer la centrale a infligé un choc à l'économie de Trois-Rivières. Le PIB réel a chuté de 1,1 p. 100 en 2012 et devrait reculer encore de 0,6 p. 100 en 2013. En outre, on ne prévoit aucune hausse de la population au cours de la période de cinq ans visée par nos prévisions, ce qui ne présage rien de bon pour la demande intérieure et le marché du logement de la région.
À l'échelle nationale, Saskatoon et Regina enregistreront la plus forte croissance parmi les 28 RMR couvertes par nos prévisions; elles seront suivies par Calgary, Edmonton et Vancouver.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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