Québec solidaire à Saint-Hyacinthe pour questionner la collusion entre
l'industrie gazière et le gouvernement libéral
MONTRÉAL, le 28 sept. /CNW Telbec/ - Françoise David, présidente et porte-parole de Québec solidaire et Richard Gingras, porte-parole de l'association locale de Québec solidaire à Saint-Hyacinthe, ont tenu un point de presse avant le début de la dernière séance publique d'information de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) à Saint-Hyacinthe ce mardi 28 septembre à 19h. À cette occasion, Québec solidaire a tenu à réaffirmer la nécessité d'un moratoire sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste. Québec solidaire a réclamé aussi un BAPE élargi et plaidé pour un changement d'orientation radical concernant l'utilisation des capacités énergétiques du Québec.
« À l'instar de nombreux groupes écologistes et comités citoyens, Québec solidaire propose que soit mise en place une vaste commission d'enquête (ou BAPE générique) sur l'énergie comme cela a été le cas pour l'agriculture et la forêt. Tant que cet exercice ne sera pas accompli, le Québec devra suspendre plusieurs projets : les gaz de schiste, le forage dans le golfe du St-Laurent, l'extraction d'uranium, les grandes ou mini-centrales hydroélectriques. Cela rendra le débat plus transparent et permettra aux Québécoises et Québécois de décider de leur avenir énergétique», déclare Madame David.
« Dans ma région les gens s'inquiètent: qui paiera la facture pour les routes défoncées par des centaines de camions? Quelle assurance avons-nous que la nappe phréatique ne sera pas affectée? À qui iront les emplois promis? Les citoyennes et les citoyens de notre belle région refusent que des gazières viennent faire ce qu'elles veulent ici avec l'aval du gouvernement » estime Monsieur Gingras.
« Québec solidaire soutient l'aspiration citoyenne et écologiste pour un développement durable, respectueux des communautés et de l'environnement. Faut-il vraiment développer du gaz de schiste au Québec? Voilà la première question à se poser. Et il ne revient pas à l'industrie d'y répondre car elle est en conflit d'intérêt. De plus, nous questionnons les liens douteux entre l'industrie gazière et le gouvernement du Québec. L'équipe de l'APGQ, dirigée par André Caillé, compte plusieurs ex-libéraux issus de cabinets ministériels. Monsieur Caillé, lui-même, alors qu'il était PDG d'Hydro-Québec, a été l'artisan du projet très contesté de centrales de gaz thermique dans le sud du Québec. Il a milité dès 1996 pour la dérèglementation de l'énergie, au Québec. Et l'on voudrait nous faire croire que l'industrie du gaz travaille dans le meilleur intérêt de la population du Québec et non pour ses propres intérêts financiers?
Il nous faut donc débattre collectivement de la maîtrise de nos ressources et donc, de notre avenir énergétique. Québec solidaire propose des programmes d'efficacité énergétique et l'investissement dans des énergies propres. Par exemple, pourquoi n'investissons-nous pas massivement dans le secteur du biométhane comme cela est le cas à Saint-Hyacinthe où la première usine de biométhanisation du Québec a vu le jour il y a quelques mois? Ce secteur est bien plus prometteur pour nous approvisionner en gaz car il aurait des retombées locales plus positives comme le montre l'exemple suédois. Finalement, créons Énergie-Québec, une société publique qui pourrait mettre en œuvre les orientations énergétiques du Québec et faire bénéficier toute la collectivité des retombées économiques. Voilà comment être véritablement maîtres chez-nous!», conclut Françoise David.
Renseignements:
David Dubois
Responsable aux communications
514-208-0454
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