Québec solidaire révèle que l'uranium est au cœur du Plan Nord
MONTRÉAL, le 29 août 2012 /CNW Telbec/ - Le financement public d'une voie ferrée jusqu'à Kuujjuaq et du prolongement de la route 167 servira principalement à l'exploitation de l'uranium, a dévoilé Québec solidaire. Les Solidaires dénoncent le manque de transparence du gouvernement de Jean Charest, qui a laissé de côté cet aspect du Plan Nord qui implique l'extraction et le transport de minerai radioactif.
La Caisse de dépôt et placement du Québec participera à la construction d'une ligne de chemin de fer vers Kuujjuaq, qui coûtera 2,5 milliards $. Une carte de l'étude de préfaisabilité du ministère des Ressources naturelles montre que 54 % des projets miniers desservis par cette ligne incluent de l'extraction d'uranium.
Le prolongement de la 167, financé majoritairement par l'État à hauteur de 288 millions $, servira quant à lui à faciliter le transport de l'uranium provenant de 10 sites d'extraction.
« Quand Jean Charest nous parle du Plan Nord, il a rapidement les mots or, fer et diamant à la bouche, mais rarement on l'entend parler d'uranium. C'est étrange qu'il ne dise jamais que "le chantier d'une génération" et notre argent public serviront à approvisionner un des modes de production d'énergie les plus dangereux au monde. Comme dans le dossier de l'amiante, M. Charest semble se concentrer d'abord sur l'argent et il se soucie très peu de la santé des peuples », se désole Amir Khadir.
Québec solidaire invite la CAQ et le PQ à clarifier leur position face au développement de la filière uranifère pour l'ensemble du Québec. « Dans le contexte d'une campagne électorale, il est insuffisant de demander la tenue d'un référendum. Est-ce que le Québec doit utiliser les fonds publics au profit de compagnies uranifères ? Doit-il plutôt faire comme la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique, qui ont fait le choix de société de tourner le dos à l'uranium ? »
« Sur la Côte-Nord, nous avons déjà dit non à l'uranium. Il semble maintenant qu'avec son Plan Nord, Jean Charest tente de repousser le problème ailleurs et de faire les choses en catimini. Nous proposons plusieurs voies pour sortir des énergies sales grâce à notre Plan vert, pourquoi s'entêter à encourager l'exploitation de ce genre de produits dangereux ? L'avenir dont nous parle M. Charest est-il fondé sur le pillage des ressources et l'énergie nucléaire ? », se questionne Jacques Gélineau, candidat de Québec solidaire dans Duplessis, sur la Côte-Nord.
Au début du mois d'août, la Nation crie de la Baie James a réclamé un moratoire permanent sur l'exploration et l'exploitation minière de l'uranium et l'emplacement des déchets d'uranium dans Eeyou Istchee, le territoire cri de la Baie James, a souligné François Saillant, candidat dans Rosemont. « Le Québec devrait se tenir debout comme les Cris de la Baie James et refuser l'exploitation de l'uranium sur son territoire. Nous ne voulons pas être pris avec des déchets radioactifs pendant des millénaires », déclare-t-il.
Rappelons qu'en décembre 2010, Québec solidaire a présenté à l'Assemblée nationale du Québec le projet de loi no 491 pour cesser l'exportation de l'amiante et interdire les activités d'exploration et d'extraction de l'uranium au Québec.
SOURCE : QUEBEC SOLIDAIRE
Pour Amir Khadir : Christian Dubois, 418-529-7410
Responsable des communications : David Dubois, 514-208-0454
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