TORONTO, le 18 août 2017 /CNW/ - Les incidents violents et tragiques qui ont eu lieu à Charlottesville, en Virginie, constituent un signal d'alarme pour tous les Canadiens. La manifestation était organisée pour dénoncer une cause controversée dans cet État : la proposition de retirer la statue de Robert. E. Lee, un général sudiste de la guerre de sécession américaine et considéré un héros par plusieurs Américains du Sud. Cette manifestation était donc susceptible de provoquer de fortes réactions émotives.
Au fur et à mesure que la manifestation se déroulait, il est vite devenu clair que les organisateurs se servaient de la question controversée pour attirer les défenseurs de la suprématie blanche et du néo nazisme. Il s'agit une tactique courante chez les racistes et les propagateurs de haine - lier leur cause à un sujet émotionnel et politiquement controversé qu'ils croient susceptible de leur apporter un soutien populaire.
L'incertitude politique démontrée par les meneurs sociaux, locaux et nationaux, a résulté dans une probabilité presque certaine d'une montée de violence. Il faut se demander ce que l'on aurait pu faire pour réduire cette probabilité qui malheureusement s'est réalisée : violence collective, attaque terroriste et perte tragique de la vie d'une manifestante et deux officiers de police.
À la suite de reportages dans les médias canadiens indiquant que des manifestations semblables autour de telles questions à l'attrait populiste se planifient au pays, les Canadiens se doivent d'examiner ce qui peut être fait pour éviter que de tels événements tragiques se produisent ici. Ces causes populistes peuvent aller des débats sur les religions à la liberté d'expression en passant par les politiques d'immigration et les droits autochtones.
Le premier enseignement à tirer des événements de Charlottesville est d'être clair sur l'identité de ceux qui organisent ces manifestations ainsi que sur la nature de leur programme. Cela doit être bien compris par les leaders politiques, quel que soit leur niveau politique, et par les autorités policières.
Deuxièmement, il est important d'expliquer clairement les règles : respect de la loi - aucune propagande haineuse, aucune violence, suivre les directives des autorités. Si ces conditions ne peuvent être remplies, la manifestation devrait être interdite. Il y a également ceux qui défendent le fait que même si de tels groupes respectent la loi, il ne faudrait leur accorder ni lieu de rassemblement ni plateforme, etc., en citant souvent les questions de sécurité liées aux questions défendues.
Le troisième enseignement devrait être appliqué par tous, y compris par les médias : renoncer à toute rhétorique extrémiste ou violente. Certains commentateurs au Canada ont déjà compris le besoin de baisser le ton et de ne plus utiliser de langage incendiaire pour défendre leurs points de vue politiques. D'autres devraient suivre leur exemple, quel que soit leur point de vue.
Finalement, nous devons adopter une stratégie à long terme pour aborder les questions controversées - une stratégie qui écarte toute forme de racisme et de haine, qui prône un débat ouvert et une bonne éducation à tous les niveaux. En tant que Canadiens, nous pouvons et devons proposer des méthodes pacifiques et efficaces pour traiter les opinions divergentes dans le domaine public et ne pas permettre à ceux qui incitent à la haine de descendre dans les rues pour prôner la violence et les combats. Nous avons déjà beaucoup de raisons d'être fiers. Voici une occasion idéale de démontrer notre force et d'afficher nos valeurs communes prônant une société juste, honnête et paisible.
Surveillez la sortie de notre document d'information sur les crimes haineux actuellement en révision, mais qui sera bientôt disponible sur notre site Web.
Au sujet de la Fondation canadienne des relations raciales
La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) est une société d'État qui se consacre à l'élimination de la discrimination raciale. Elle a pour mission de promouvoir l'identité canadienne et de favoriser des relations raciales positives, l'équité, la justice, l'harmonie sociale et la dignité pour tous les Canadiens. Pour y parvenir, elle agit comme porte-parole indépendant à l'échelle du pays, orientant les politiques canadiennes et les discussions publiques et agissant en tant que centre d'information et d'organisme facilitateur.
SOURCE Fondation canadienne des relations raciales
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