Quelque 14 millions d'enfants subissent les conséquences du conflit en Syrie et en Iraq, affirme l'UNICEF English
Alors que la crise syrienne entame sa cinquième année, l'organisation demande davantage d'aide pour les jeunes adolescents et adolescentes.
TORONTO et AMMAN, Jordanie, le 12 mars 2015 /CNW/ - Environ 14 millions d'enfants de la région subissent actuellement les conséquences d'un conflit qui se propage en Syrie et dans une grande partie de l'Iraq, a affirmé l'UNICEF aujourd'hui. Ce chiffre représente plus de personnes que la population entière de l'Ontario.
Alors que le conflit en Syrie entre dans sa cinquième année, la situation des 5,6 millions d'enfants qui se trouvent à l'intérieur du pays reste la plus désespérée. Ce chiffre comprend les quelque deux millions d'enfants qui vivent dans les régions du pays en grande partie coupées de l'aide humanitaire en raison des combats et d'autres facteurs.
L'an dernier, un plus grand nombre de cas de violence extrême contre des enfants, ou dont des enfants ont souffert, a été enregistré. En raison des 60 attaques contre des écoles ayant été signalées, 2,6 millions d'enfants ne vont pas à l'école.
« Nous demandons à la communauté internationale de voir ces horreurs du point de vue des enfants : les enfants, les adolescents et les adolescentes qui sont marqués par ce conflit, qui voient leurs droits être bafoués et qui sont entraînés dans un cycle de violence. Nous ne pouvons pas prendre le risque de perdre une génération entière », a affirmé le président et chef de la direction d'UNICEF Canada, David Morley.
Près de 2 millions d'enfants syriens vivent en tant que réfugiés au Liban, en Turquie, en Jordanie et dans d'autres pays. Ce chiffre s'ajoute aux 3,6 millions d'enfants issus de communautés vulnérables accueillant des réfugiés qui souffrent à leur tour en raison des pressions mettant à rude épreuve des services sociaux comme l'éducation et la santé.
Parallèlement, la crise que traverse l'Iraq, de plus en plus liée au conflit en Syrie, a obligé plus de 2,8 millions d'enfants à quitter leur foyer et beaucoup se sont retrouvés pris au piège dans des zones contrôlées par des groupes armés.
La réponse de l'UNICEF en Syrie et dans la région en 2014 :
- Plus de 25 millions d'enfants vaccinés contre la poliomyélite;
- Plus de 17 millions de personnes ont reçu de l'eau potable;
- Plus de trois millions d'enfants ont eu accès à du matériel éducatif;
- Plus de 847 000 enfants ont reçu un soutien psychosocial.
Malgré les bouleversements causés par le conflit, les enfants et les jeunes continuent de faire preuve d'un courage et d'une détermination incroyables. Dans une série de nouveaux portraits présentés sur un site Web spécial, childrenofsyria.info, l'UNICEF relate des histoires comme celle d'Alaa, âgé de 16 ans, qui s'est enfui de son foyer de la ville de Homs, déchirée par la guerre, et qui poursuit aujourd'hui ses études tout en dirigeant des cours de formation pour les autres enfants. On y raconte aussi l'histoire de Christina, âgée de 10 ans, qui vit dans un refuge au nord de l'Iraq et aide des enfants encore plus jeunes qu'elle à faire leurs devoirs.
« En dépit des torts qu'ils ont subis, des injustices dont ils ont été victimes et de l'incapacité apparente des adultes à mettre fin à cet horrible conflit, les enfants dont la vie est bouleversée par cette crise font toujours preuve du courage et de la détermination nécessaires pour se bâtir des vies meilleures. Devant leur détermination, comment ne pas être aussi déterminés à les aider? Sachant qu'ils n'ont pas perdu espoir, comment le pourrions-nous? », a déclaré Anthony Lake, le directeur général de l'UNICEF.
L'UNICEF demande immédiatement de nouveaux investissements à plus long terme afin de répondre aux besoins des enfants, adolescents et adolescentes, afin de les doter des aptitudes et des motivations nécessaires à la construction d'un avenir plus stable pour eux-mêmes.
Ce que l'UNICEF demande :
- Mettre un terme à ce conflit. S'il n'y a pas une intensification des efforts pour mettre un terme rapidement à cette crise, les répercussions affligeantes ne feront que s'accroître et se feront sentir auprès de pays du monde entier.
- Davantage d'investissements auprès des adolescents, des adolescentes et des jeunes. Il est nécessaire de créer davantage de possibilités en ce qui a trait aux cours de rattrapage, à la formation professionnelle et aux activités récréatives. Les jeunes ont besoin d'un soutien particulier afin de les intéresser à prendre part à des activités socio-économiques communautaires constructives qui leur procureront des aptitudes leur permettant d'assurer leur propre subsistance.
- Plus de soutien pour l'apprentissage. Ceci devrait inclure, par exemple, des investissements dans l'éducation à distance afin que les enfants qui n'ont pas accès à une école ne cumulent pas de retard et aient accès à une certification reconnue pour maintenir leur statut académique. Les enseignants et enseignantes doivent continuer d'avoir accès à de la formation et à des ressources.
- Plus de protection pour les enfants à risque. Les services de soutien psychosocial doivent inclure plus d'espaces mobiles, de même que des espaces permanents, adaptés aux enfants et aux adolescents et adolescentes. Nous devons en faire davantage dans les communautés pour augmenter la sensibilisation au sujet de la protection de l'enfance, ce qui comprend le recrutement par les groupes et les forces armés. Des initiatives locales de protection de l'enfance, incluant des programmes de réintégration, devraient être soutenues, car des services complets sont nécessaires pour les enfants à risque et pour les survivants de cette violence.
- Cesser l'implication directe des enfants dans le conflit. Au cours de la dernière année, il y a eu un accroissement du nombre de groupes et de milices qui recrutent des enfants pour prendre part aux combats. Nous devons nous engager plus activement auprès de ces groupes et ceux qui ont une influence auprès d'eux doivent mettre un terme à cette tendance dangereuse.
- Un soutien accru aux communautés d'accueil. La pression s'accroit auprès des familles vulnérables provenant des communautés d'accueil où un grand nombre de réfugiés habitent. Il faut leur offrir un soutien additionnel, afin que les enfants de ces communautés aient accès à des possibilités d'éducation, à une meilleure santé et à des moyens de subsistance. Il faut également renforcir les infrastructures locales et soutenir les plans de développement national. Les investissements doivent s'adresser aux besoins immédiats, mais également porter une attention pour la croissance à long terme et le développement, afin que toutes les communautés touchées par cette crise puissent en voir les bienfaits pour leurs enfants.
- Améliorer l'accès aux enfants. Il y a un an, la communauté humanitaire a fait une demande urgente pour être en mesure de venir en aide de façon régulière aux enfants vivant dans les endroits les plus difficiles d'accès de la Syrie. Le nombre d'enfants vivant des dans régions éloignées a doublé et représente aujourd'hui deux millions d'enfants. Tous les partis de ce conflit doivent renouveler leur engagement afin d'assurer un accès régulier et sécuritaire aux travailleurs et travailleuses humanitaires et pour assurer la protection des civiles, en plus de permettre à cette population d'avoir accès à l'aide.
Des porte-paroles d'UNICEF Canada et de l'UNICEF dans la région sont disponibles pour des entrevues. Téléchargez des photos et vidéos : http://uni.cf/1AdpGZI
À PROPOS DE L'UNICEF
L'UNICEF a sauvé la vie d'un plus grand nombre d'enfants que tout autre organisme humanitaire. Nous travaillons sans relâche afin de venir en aide aux enfants et à leur famille, et faisons tout ce qui est nécessaire pour assurer la survie de chaque enfant. Nous fournissons des soins de santé et des vaccins, apportons des secours d'urgence, donnons accès à de l'eau potable et à de la nourriture, et offrons ainsi une sécurité alimentaire, de même qu'un accès à l'éducation, et bien plus encore.
Entièrement tributaire de contributions volontaires, l'UNICEF vient en aide aux enfants sans égard à leur origine ethnique, leur religion ou leur opinion politique. En tant que membre des Nations Unies, l'UNICEF est présent dans plus de 190 pays, soit plus de pays que n'importe quel autre organisme. Notre persévérance et notre portée sont sans égales. Nous sommes déterminés à assurer la survie de chaque enfant, où qu'il soit.
SOURCE UNICEF Canada
Au Québec et pour les médias francophones du Canada : Nancy Radford, Spécialiste des communications, UNICEF Québec, 514 288-5134 poste 8425/cell. : 514 232-4510, [email protected]
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