Questions et témoignages à l'Assemblée nationale - La CAQ talonne le gouvernement libéral sur les coupures en éducation
QUÉBEC, le 1er oct. 2015 /CNW Telbec/ - La Coalition Avenir Québec fait de l'éducation sa grande priorité et elle l'a prouvé une fois de plus, jeudi à l'Assemblée nationale. Alors que des parents d'élèves en difficulté d'apprentissage et des professionnels de l'éducation étaient présents au Parlement, la CAQ a attaqué sur tous les fronts le gouvernement libéral et ses compressions budgétaires imposées dans le réseau de l'éducation, causant la diminution de services aux élèves en difficulté d'apprentissage.
« Philippe Couillard doit obliger les commissions scolaires à rétablir les services coupés » - François Legault
Lors de période des questions, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a d'abord réitéré sa demande au premier ministre Philippe Couillard : qu'il cesse de blâmer les commissions scolaires sans broncher et qu'il leur envoie, dès aujourd'hui, une directive claire pour les obliger à rétablir les services aux élèves en difficulté d'apprentissage qu'elles ont coupé dans les derniers mois. Sa formation politique a d'ailleurs déposé une motion en ce sens, bloquée par les libéraux.
« Depuis sa fondation, la CAQ propose d'abolir les commissions scolaires, de donner l'argent directement aux écoles qui mettraient en commun certains services avec d'autres écoles dans des centres de services. La position du Parti québécois est claire aussi : c'est le statu quo, garder les commissions scolaires, garder les élections scolaires. Ce qui est confus, c'est la position du Parti libéral. En campagne électorale, le chef du libéral a défendu les élections scolaires et les commissions scolaires. 17 mois plus tard, il est maintenant contre les élections scolaires, mais il ne sait pas quoi faire avec les commissions scolaires », a déclaré François Legault au Salon bleu.
Le chef du deuxième groupe d'opposition se demande jusqu'à quand le premier ministre va laisser les commissaires scolaires, des élus virtuels, décider du sort de nos enfants. « Qui gouverne en éducation? Qui a le dernier mot? Le premier ministre a reconnu que certains commissaires scolaires, élus par moins de 5 % de la population, coupent dans les services aux enfants ayant des difficultés d'apprentissage. C'est lui qui promettait de sauver les élections scolaires et les commissions scolaires en campagne électorale. Maintenant au pouvoir, il ne sait plus quoi faire! » a lancé M. Legault.
Le chef caquiste a soutenu que le premier ministre du Québec ne peut tout simplement plus rester dans sa tour d'ivoire et regarder tout bonnement les commissions scolaires couper dans l'aide aux enfants les plus vulnérables. M. Legault l'a sommé de sortir de l'immobilisme et de corriger la situation dans les plus brefs délais.
« Ces coupures ont des noms et des visages » - Jean-François Roberge
Flanqués du porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge, les parents et professionnels qui se sont déplacés à Québec ont lancé un véritable cri du cœur au gouvernement libéral de Philippe Couillard.
Il y a, par exemple, Marie-Josée Rémillard, une éducatrice spécialisée, à qui on a réduit ses heures de travail. Résultat : de nombreux enfants vulnérables sont abandonnés à leur triste sort. « Les récentes coupes budgétaires ont amené les intervenants à effectuer des tâches supplémentaires pour combler le manque de personnel de soutien, tout en ayant moins d'heures de travail. La stabilité des services aux élèves en est directement affectée, certains de mes anciens élèves m'ont d'ailleurs contacté via les réseaux sociaux afin que je puisse continuer à les aider », a illustré Marie-Josée Rémillard.
Pour Isabelle Cyr, psychoéducatrice, cette rentrée scolaire est particulièrement difficile à vivre, car pour la première fois depuis le début de sa carrière, elle est témoin de l'abolition de classes spécialisées en langage et de classes réservées pour les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. « Le Québec vit actuellement les années les plus difficiles pour la scolarisation de nos enfants. Les directions d'écoles sont à bout de souffle et les enseignants en détresse. Quant aux enfants souffrants, on n'en parle même pas! » a déploré Mme Cyr.
Plusieurs demandes de parents restent sans réponse, faute de ressources. C'est le cas d'Amélie Tétrault, maman dont la fille s'est vue refuser catégoriquement l'aide d'un pédopsychiatre, parce que son dossier n'a pas été jugé assez sévère. « Ma fille n'était plus fonctionnelle. Elle ne pouvait plus aller à l'école, elle ne mangeait plus et elle n'avait plus d'estime d'elle-même. Malgré tout cela, on refusait de lui accorder des services. C'est inacceptable », a regretté Amélie Tétrault.
Même constat pour le garçon de 13 ans de Marie-Claude Berger, atteint d'un TDAH, et en attente d'accès à un professionnel depuis 27 mois. Celui-ci a fait une crise d'une telle gravité que Mme Berger a dû se rendre à l'urgence. « En est-on rendu à devoir aller à l'urgence pour avoir des services qui permettront à nos enfants de réussir? » a questionné Marie-Claude Berger.
Le député caquiste Jean-François Roberge a demandé au ministre de l'Éducation de sortir de sa bulle et d'évaluer la portée de ses choix. « Le ministre doit s'engager à rétablir dès maintenant les services qu'il a lui-même coupés », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Sources : Guillaume Simard-Leduc, Attaché de presse, Chef de la Coalition Avenir Québec, 581-888-3946, [email protected]; Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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