/R E P R I S E -- Abandon de la mesure administrative du 0,05 : CAA-Québec se
dit surpris et demande des garanties d'action/
QUÉBEC, le 6 déc. /CNW Telbec/ - CAA-Québec se montre surpris et comprend mal le recul du gouvernement relativement à l'adoption d'une suspension du permis de conduire de 24 h dans les cas d'alcoolémie oscillant entre 0,05 g/100 ml et 0,08 g/100 ml de sang. Une telle mesure administrative, sans amende et points d'inaptitude, ni dossier criminel et saisie de véhicule, constitue pourtant un fort incitatif à refuser le verre de trop.
Selon les dires mêmes du gouvernement, cette action était perçue comme étant susceptible de changer des comportements et de sauver des vies. « L'argument du manque d'adhésion populaire n'est pas convaincant puisqu'en expliquant bien cette mesure, les risques associés à la conduite avec 0,05 et les mesures plus sévères adoptées pour les conducteurs présentant une forte alcoolémie et les récidivistes, CAA-Québec a constaté que l'adhésion à cette mesure passait de 67 % à 78 % dans un sondage effectué auprès de ses membres en janvier 2010. Imaginez avec le déploiement d'une véritable campagne de sensibilisation », indique Sophie Gagnon, directrice principale des relations publiques et gouvernementales de CAA-Québec.
Où sont les moyens? S'il est d'accord avec l'intention du gouvernement d'accroître le nombre de barrages et d'opérations policières, CAA-Québec demande au ministre des Transports de divulguer les sommes supplémentaires qu'il entend consentir aux corps policiers à cette fin, ainsi que l'augmentation du nombre d'opérations prévues à court, moyen et long termes. Dans le même esprit, l'organisme souhaite connaître les gestes concrets et les budgets prévus pour accroître les efforts de sensibilisation visant à mettre en garde les automobilistes qui sous-estiment encore les dangers de la conduite avec les facultés affaiblies. Enfin, CAA-Québec appuie les mesures encore plus coercitives proposées touchant les récidivistes au volant. Elles envoient un message clair que ce genre de comportement ne peut être toléré.
Les statistiques parlent d'elles-mêmes. En 2009, plus de 43 000 personnes ont été victimes d'un accident de la route dont 515 personnes sont décédées. Chaque année, plus de 200 de ces décès sont liés à l'alcool et à la vitesse excessive. Enfin, dans la majorité des condamnations pour conduite avec les facultés affaiblies, il s'agit de conducteurs qui en sont à une première infraction. Dans ce contexte, CAA-Québec se dit convaincu que le gouvernement rate une occasion de poser un geste de plus dans la lutte contre l'alcool au volant.
Rappelons en effet que des tests visant à déterminer la capacité de conduire d'automobilistes sous l'influence de l'alcool, mais respectant néanmoins la limite légale permise, soit 0,08 g/100 ml d'alcool dans le sang, ont été réalisés par CAA-Québec sur simulateur de conduite. Ils ont démontré clairement des lacunes inquiétantes, comme la perte d'attention, le non-respect des limites de vitesse, des mouvements brusques, un manque d'anticipation, etc.
Membre de la Table québécoise de la sécurité routière, CAA-Québec rappelle aussi que cette décision du gouvernement va à l'encontre d'une recommandation unanime de la quarantaine d'organisations faisant partie de cette instance experte mise sur pied par ce même gouvernement, afin de le conseiller en matière de sécurité routière.
Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à plus d'un million de membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.
Renseignements:
Montréal | Québec |
Cédric Essiminy Relationniste 514 861-7111, poste 3210 Cell. : 514 717-4040 [email protected] |
Philippe St-Pierre Conseiller en communication 418 624-2424, poste 2418 pstpierre@caaquebec.com |
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