/R E P R I S E -- Budget du Québec 2014-2015 - Des cibles inévitables à court terme dans un budget de transition, mais les initiatives structurantes restent encore à venir, selon le Conseil du patronat du Québec/
QUÉBEC, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le Conseil du patronat du Québec estime que le budget du Québec 2014-2015, présenté aujourd'hui par le ministre des Finances, Carlos Leitão, en est un de transition.
« Le budget du gouvernement du Québec constitue une réponse à court terme aux nombreux constats émis au cours des derniers mois quant à la situation de déficit structurel dans laquelle se trouve le Québec, et en ce sens, définit des cibles ambitieuses en matière de contrôle des dépenses publiques afin de rectifier le tir. L'atteinte des objectifs dépendra cependant de la « rigueur et de la discipline » dont l'ensemble du gouvernement devra faire preuve. Le budget contient tout de même certaines pistes relatives aux effectifs et à la réduction de certains transferts », juge le président-directeur général du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval.
« Le budget 2014-2015 identifie des cibles concrètes de contrôle des dépenses, mais l'identification de stratégies globales stimulantes en termes de croissance économique et de prospérité restent à venir. »
Révision des dépenses publiques
Aux yeux du Conseil du patronat, les orientations budgétaires en matière de contrôle des dépenses publiques vont clairement dans la bonne direction et répondent en grande partie aux préoccupations des employeurs et du milieu des affaires. Outre les différentes mesures administratives déjà annoncées, de même que la mise sur pied de la Commission de révision permanente des programmes et la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise, le Conseil du patronat est particulièrement ravi que le budget adopte le principe de cran d'arrêt sur les dépenses publiques, dont l'organisme fait la promotion depuis 2009.
Au chapitre de l'aide gouvernementale aux entreprises, le Conseil du patronat souscrit à la volonté du gouvernement d'amener le milieu des affaires de faire sa part en réduisant certains avantages fiscaux. Le Conseil du patronat estime cependant que la réduction soudaine et immédiate de 20 % de certains crédits d'impôt pour différents secteurs d'activité économiques devance les travaux de la Commission de révision permanente des programmes, alors qu'aucune analyse d'impact, ni mesure de transition, n'ont été présentées à cette fin.
Accroissement des revenus gouvernementaux
Le Conseil du patronat est par ailleurs satisfait des différentes mesures contenues dans le budget qui concernent les petites et moyennes entreprises (PME) manufacturières, et qui rejoignent plusieurs propositions que l'organisme avait formulées lors des consultations prébudgétaires. Mentionnons notamment la réduction du taux d'imposition de 8 % à 4 %, la mise en place du programme Créativité Québec et d'un congé de cotisation au Fonds des services de santé afin de favoriser l'innovation et la productivité, de même que les mesures visant à accroître les exportations et à favoriser l'entrepreneuriat. Le Conseil du patronat est également ravi des investissements dans les infrastructures, du déploiement de la stratégie maritime du Québec et du Plan Nord, des mesures annoncées pour relancer l'industrie forestière, du maintien de l'orientation gouvernementale en faveur de l'électrification des transports, de même que de l'uniformisation de la taxe spécifique sur les boissons alcoolisées.
Le Conseil du patronat se montre cependant déçu que le budget propose peu de mesures pour les grandes entreprises, qui investissent et créent des emplois directs et indirects, notamment dans certains secteurs porteurs, ainsi que peu de mesures d'appui à l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'organisme craint également que le saupoudrage de certaines petites mesures ne dilue leur effet global et limite leur capacité à atteindre les objectifs qu'elles visent. Enfin, le Conseil du patronat est d'avis que la hausse de taxes sur le tabac, plutôt que de générer les revenus fiscaux estimés, pourrait manquer sa cible et au contraire encourager la contrebande et l'économie au noir. Enfin, le Conseil du patronat déplore l'annulation de l'augmentation de 2 $ des tarifs des services de garde.
« Bref, il s'agit d'un budget qui va globalement dans la bonne direction et identifie les bonnes cibles à atteindre. Il faudra toutefois attendre les prochains mois, et particulièrement les résultats des travaux des deux commissions mises en place, ainsi que du budget 2015-2016 qui suivra, pour avoir une meilleure idée de la nature et de l'ampleur des moyens que le gouvernement entend mettre en œuvre pour faire du Québec une société plus prospère, tout en assurant un cadre financier responsable à long terme », de conclure M. Dorval.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller principal - Communications
Cell. : 438 886 9804
Partager cet article