/R E P R I S E -- Budget du Québec 2017 : Le gouvernement devrait cesser ses investissements dans le Fonds des générations/
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Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)20 mars, 2017, 08:30 ET
MONTRÉAL, le 20 mars 2017 /CNW Telbec/ - Alors que le gouvernement du Québec s'apprête à déposer son budget, l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) publie une brochure qui montre, entre autres, que les investissements majeurs dans le Fonds des générations ne constituent pas une stratégie appropriée pour l'économie du Québec en ce moment.
« En dirigeant d'importantes ressources vers le Fonds des générations, le gouvernement ne les injecte pas dans l'économie et les services à la population. Pourtant, le poids de la dette est mesuré en fonction du PIB. En réduisant la croissance de ce dernier, on augmente en fait le poids de la dette. Ainsi, le gouvernement pourrait cesser ses versements aux Fonds des générations pour investir en éducation ou en santé dès maintenant et il arriverait à un niveau d'endettement relatif en 2021 similaire à celui qu'il atteindrait grâce au Fonds des générations… en plus d'avoir de meilleurs services publics! », affirme Simon Tremblay-Pepin, professeur à l'Université Saint-Paul et chercheur-associé à l'IRIS.
L'IRIS a également fait une mise à jour de ses données et calculs sur la dette du Québec. « En regard des autres économies avancées, le niveau d'endettement du Québec est resté relativement stable entre 2013 et 2015. En classant les économies de la plus endettée à la moins, la dette brute du Québec reste faible (22e position sur 35) et sa dette nette demeure très faible (21e position sur 27). Cependant, lorsqu'on lui attribue une part de la dette fédérale, la dette brute est en légère hausse, passant de la catégorie des dettes moyennes basses en 2013 (11e) aux dettes moyennes hautes en 2015 (9e). Même chose pour la dette nette qui progresse des dettes faibles (15e) aux dettes sous la moyenne (14e). S'il y a une hausse de l'endettement relatif du Québec, elle est donc d'abord causée par l'endettement du gouvernement fédéral qu'on lui attribue », ajoute Simon Tremblay-Pepin, auteur de la brochure.
La publication se penche également sur les intérêts payés sur la dette. « S'il est vrai que le Québec consacre une part un peu plus grande de ses revenus à payer des intérêts sur sa dette que la moyenne des provinces canadiennes, il n'est pas dans une situation exceptionnelle par rapport aux autres économies avancées. De plus, depuis la fin des années 1990, la part des revenus du gouvernement consacrée au paiement du service la dette est en diminution, passant de 16 % à 10 % », conclut le chercheur.
État de la dette du Québec 2017 est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.
SOURCE Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
Gabrielle Brais Harvey, responsable aux communications, 438 862-6662, [email protected]
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