/R E P R I S E -- Changement de nom projeté du Pont Champlain - La SSJB encourage les citoyens à interpeller Lebel et réclame la souveraineté toponymique/
MONTRÉAL, le 4 nov. 2014 /CNW Telbec/ - La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal encourage les citoyens à écrire et à téléphoner massivement au Ministre fédéral Denis Lebel afin de faire valoir leur mécontentement à l'idée que le Pont Champlain puisse changer d'appellation.
« Il y a toujours bien des limites à faire rire de nous! Comment monsieur Lebel, en tant que Québécois, peut-il accepter que notre histoire nationale soit ainsi sacrifiée sur l'autel du populisme conservateur? », affirme sans détour le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Me Maxime Laporte.
Il a ajouté : « Faisons-lui prendre conscience qu'on ne veut pas qu'il joue avec notre mémoire collective. J'invite donc les citoyens à exercer la pression nécessaire pour qu'il recule. »
De plus, monsieur Laporte a fait valoir : « C'est la Commission de toponymie du Québec qui devrait avoir l'entière compétence pour ce qui est du choix des noms de nos infrastructures. Un peuple normal détermine par lui-même quels noms doivent porter ses ponts, ses aéroports, ses places publiques ! »
« Non seulement Ottawa a mené tout croche le dossier du Pont Champlain, ne respectant pas les demandes légitimes du Québec et menaçant la sécurité des automobilistes qui y circulent chaque jour, mais en plus il travaille de manière pernicieuse à écarter de notre toponymie, le fondateur de l'Amérique française, Samuel de Champlain. Même le très fédéraliste Stéphane Dion et le Premier ministre libéral Philippe Couillard ont fini par exprimer leur désaccord. Or, faut-il le rappeler aux tenants du fédéralisme, ce n'est pas le Québec, mais le Canada qui aura le dernier dans ce dossier. »
« Le pire, c'est qu'Ottawa ne se contente pas seulement d'insulter notre mémoire, il insulte aussi notre intelligence en opposant à Champlain un autre de nos grands héros nationaux, Maurice Richard. De toute évidence, le gouvernement Harper tente de nous manipuler. Heureusement, nous ne sommes pas dupes. Nous voyons clair dans son entreprise de construction identitaire canadianisatrice, laquelle, on le sait, culminera en 2017 avec les commémorations du 150e de la Confédération. »
« À la lumière des décisions toponymiques insensées qu'il nous a imposées par le passé, le Canada fait vraiment exprès pour détourner l'histoire du Québec à son avantage. Faut-il rappeler le choix inique du fédéral de rebaptiser l'aéroport international de Dorval « Pierre-Elliott-Trudeau », du nom de l'auteur du gâchis de l'aéroport de Mirabel et de celui qui a imposé au Québec une constitution en faisant fi de la volonté de notre Assemblée nationale… S'il y a un endroit dont on devrait changer l'appellation, c'est bien celui-là. »
Enfin, monsieur Laporte a précisé : « Ce genre d'aberrations est intimement lié au fait que nous ne sommes toujours pas, en 2014, maîtres chez nous. Or, aucun peuple libre n'accepterait qu'on tripote ainsi dans son histoire. Pendant qu'Ottawa change les noms de nos ponts, songeons donc à changer le statut du Québec pour en faire un pays libre, afin que notre passé autant que notre présent et notre avenir nous appartiennent. »
Fondée en 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui a notamment pour mission de promouvoir l'histoire nationale, célèbre cette année ses 180 ans.
SOURCE : Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
et demandes d'entrevues (Maxime Laporte) : Claude Boisvert, 438-931-2615, [email protected]
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