Plus de 150 professeurs et experts en pédagogie se réunissent à Polytechnique Montréal pour discuter de la formation des futurs ingénieurs canadiens
MONTRÉAL, le 14 juin 2013 /CNW Telbec/ - Du 18 au 20 juin, Polytechnique Montréal sera l'hôte de la 4e conférence annuelle de l'Association canadienne de l'éducation en génie (ACEG). Plus de 150 professeurs et experts en provenance des différentes écoles et facultés canadiennes de génie participeront à ce congrès qui s'intéresse aux enjeux cruciaux auxquels font face les ingénieurs canadiens.
Le lien entre le génie, la conception en génie, l'innovation et la qualité de vie au Canada est déterminant. Or, les évaluations récentes confirment que le Canada tire de l'arrière en matière d'innovation. Les ingénieurs canadiens sont appelés à jouer un rôle décisif pour inverser cette tendance et préserver la qualité de vie des citoyens.
La conférence mettra en lumière certains exemples de leaders en génie et en innovation. Des plénières et des exposés seront présentés par des conférenciers éminents, notamment par Richard J. Marceau, président de l'Académie canadienne du génie, qui traitera des « grands projets énergétiques », et par des chefs de file reconnus en matière d'innovation qui souligneront le rôle important des universités canadiennes en matière de développement durable et d'énergie.
- Comment rendre le Canada plus innovateur?
- Imaginez une formation en génie aussi stimulante comme milieu de travail que les meilleures entreprises technologiques les plus innovatrices. À quoi ressemblerait-elle?
- Développement durable et enjeux énergétiques, quel rôle joueront les futurs ingénieurs dans la mise au point des solutions?
Parmi les nombreuses présentations de ce congrès, mentionnons quatre plénières ouvertes aux médias :
Mardi 18 juin, 8 h 30 à 9 h (salle M-1010)
Conférence d'ouverture : Leadership in engineering Education
Pierre G. Lafleur, Directeur des affaires académiques et internationales, Polytechnique Montréal
Mardi 18 juin, 9 h à 10 h (salle M-1010)
Identifying design explicitly as a key element of innovation, and what might follow from that
Tom Brzustowski, président du Conseil d'administration de l'Institute for Quantum Computing à l'Université de Waterloo, président du Comité consultatif scientifique du Conseil des académies canadiennes (CAC) et président du Conseil consultatif de gestion du Centre pour la commercialisation de la recherche (CCR) des Centres d'excellence de l'Ontario (CEO).
Tom Brzustowski est un ingénieur qui cumule une expérience de cadre supérieur au sein d'universités et du gouvernement. Sa présentation souligne l'importance de la conception en génie pour favoriser l'innovation et la prospérité du Canada. Sa façon de voir remet en question les stéréotypes que l'on connaît au Canada, selon lesquels l'innovation découlerait de la recherche, et qu'un soutien adéquat à la recherche suffirait à créer la prospérité par l'innovation grâce à de nouvelles entreprises qui traduiraient le nouveau savoir en succès commercial et en création de richesse. En fait, l'innovation fondée sur la recherche des nouvelles entreprises est seulement l'un des quatre types d'innovation, et bien qu'elle puisse être passionnante, elle est plutôt rare et n'a un impact économique important que dans des cas exceptionnels. Les trois autres types d'innovation sont l'innovation fondée sur la recherche obtenue par les sociétés établies, et l'innovation fondée sur la conception obtenue à la fois par les nouvelles entreprises et par les sociétés établies. Ce dont le Canada a réellement besoin, c'est d'un encouragement et d'un soutien adéquats tant en matière de recherche que de conception. Imaginez l'économie comme une voiture au bas d'une montagne. La route de la recherche à la prospérité est escarpée et semée d'embûches, et même avec le meilleur moteur et une traction avant - la recherche - votre voiture ne pourra pas nécessairement monter très haut. Mais une voiture à quatre roues motrices, avec une recherche hors du commun qui tire et une conception en génie hors du commun qui pousse, aura beaucoup plus de chance d'atteindre les sommets de la prospérité. Pour que le Canada prospère, il a besoin de recherches de premier plan, mais aussi de conceptions de premier plan, et les deux doivent être reconnues par l'éducation et par le soutien public.
Mercredi 19 juin, 8 h 30 à 9 h 30 (salle M-1010)
Innovation and Rigor in the design process : A both/ and possibility
La professeure Suzanne Kresta enseigne la conception en génie à l'Université de l'Alberta. Rien ne lui plait autant que de faire tomber les paradigmes et de les remplacer par de nouvelles vérités plus puissantes.
L'ingénierie en tant que profession est très bien vue en raison de ses normes éthiques élevées et de son engagement à faire en sorte que la sécurité publique soit protégée dans un climat de confiance. Au début des années 1900, nous avons assisté à une émergence quasi magique de la technologie - voitures, autoroutes, antibiotiques, engrais, électricité, eau propre - et la profession d'ingénieur se trouvait à son apogée, avec des ressources illimitées. Aujourd'hui, nous sommes entourés de ponts qui s'effondrent, d'un public qui croit que tous les produits chimiques sont toxiques et d'exigences en matière d'innovation technique destinées à transformer l'économie canadienne. Nos étudiants veulent une vie équilibrée et la possibilité de faire une différence dans le monde, autant ou encore plus qu'ils ne veulent un salaire élevé. La proposition de valeur a changé pour notre profession. L'innovation exige une culture où les erreurs sont considérées comme faisant partie de l'apprentissage, mais la protection de la sécurité publique exige une fiabilité à 100 %. Dans notre culture, les innovateurs sont souvent perçus comme une menace à une performance ordonnée et solide. Les entreprises les plus innovatrices savent allier les deux réalités. Comment pouvons-nous, en tant qu'éducateurs et leaders, préserver nos valeurs fondamentales de robustesse et de fiabilité tout en favorisant l'innovation, la défense de notre profession et l'ouverture?
Jeudi 20 juin, 8 h 30 à 9 h 30 (salle M-1010)
The Role of Engineering Education in Building a Sustainable Future
Lorne Trottier, ingénieur, homme d'affaires, philanthrope et cofondateur de Matrox
Le changement climatique, l'épuisement des ressources limitées et les dommages environnementaux sont les principaux problèmes auxquels se heurte la société. En termes simples, l'énergie propre et les pratiques durables sont la réponse. Quel rôle peut jouer l'éducation en génie lorsqu'il s'agit de développer des solutions, d'informer le public et les décideurs sur ces enjeux complexes et de s'orienter vers des mesures concrètes?
À propos de Polytechnique Montréal
Fondée en 1873, Polytechnique Montréal est l'un des plus importants établissements d'enseignement et de recherche en génie au Canada. Polytechnique occupe le premier rang au Québec pour le nombre de ses étudiants et l'ampleur de ses activités de recherche. Avec plus de 40 000 diplômés, Polytechnique Montréal a formé près du quart des membres actuels de l'Ordre des ingénieurs du Québec. L'institution donne son enseignement dans 15 disciplines du génie. Polytechnique compte 242 professeurs et plus de 7100 étudiants. Son budget annuel de fonctionnement s'élève à plus de 200 millions de dollars, dont un budget de recherche de 72 millions de dollars.
À propos de l'Association canadienne de l'éducation en génie
L'Association canadienne de l'éducation en génie (ACEG) est une nouvelle organisation qui se donne pour mission de « rehausser la compétence et la pertinence des diplômés des écoles canadiennes de génie par une amélioration continue de l'éducation en génie et en conception ».
SOURCE : Polytechnique Montréal
Entrevue possible avec le Pr Paul Stuart, président de la conférence, ainsi qu'avec le Pr Michel Perrier, président du comité du programme.
OÙ :
Polytechnique Montréal
Pavillons Lassonde, Salle M-1010
2700, Chemin de la Tour, Montréal
Campus de l'Université de Montréal
Métro Université-de-Montréal
Stationnement intérieur disponible aux pavillons Lassonde.
Pour télécharger le programme complet de l'événement : http://www.ceea.ca/en/
Source et renseignements : Annie Touchette, Polytechnique Montréal, 514 231-8133, [email protected]
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