/R E P R I S E -- Dépôt prochain du projet de Loi encadrant la légalisation du cannabis - L'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) se prononce/
LAVAL, QC, le 9 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Dans la foulée des récentes consultations publiques sur l'encadrement du cannabis au Québec, tenue par la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, madame Lucie Charlebois, l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ), se prononce à la veille du dépôt prochain du projet de loi concernant l'encadrement du cannabis.
«En tant que dirigeantes et dirigeants policiers nous croyons important de nous prononcer maintenant afin que le gouvernement du Québec puisse tenir compte de certains aspects qui nous préoccupent à la veille de la légalisation du cannabis. Dans l'éventualité où le projet de loi fédéral soit adopté le 1er juillet prochain, policières et policiers doivent être prêts et adéquatement équipés pour remplir leur rôle. Or, au moment où nous nous parlons, malgré les nombreux efforts et travaux qui ont cours actuellement au sein des différents ministères, comités et organismes concernés par la question, ils ne le sont pas. Nous travaillons en étroite collaboration avec le Ministère de la sécurité publique afin d'identifier le plus rapidement possible les solutions qui permettront un travail policier efficace» a souligné Helen Dion, présidente de l'ADPQ et directeur du Service de police de Repentigny.
À titre d'exemple, l'ADPQ soutient que la formation des policières et des policiers ainsi que les équipements de détection en matière de conduite avec les facultés affaiblies représenteront un défi de taille pour la plupart des organisations policières au Québec. Faisant référence à l'expérience de la légalisation au Colorado, la présidente de l'ADPQ note que les organisations policières devraient voir leur charge de travail augmenter. « Pour nous, il est évident qu'une charge de travail et une pression budgétaire additionnelle vont de pair avec la légalisation du cannabis que, je tiens à le mentionner, nous ne remettons pas en question puisque ce n'est pas notre rôle. Cependant, nous disons aux différents paliers de gouvernements que des fonds additionnels seront nécessaires pour l'accomplissement efficace de notre travail» a mentionné la présidente.
Outre le financement additionnel, la formation adéquate et les équipements nécessaires, l'ADPQ croit que des efforts, voir des campagnes, de sensibilisation et d'information auprès du public et, plus particulièrement auprès des jeunes, seront essentiels.
Par ailleurs, l'ADPQ souhaite attirer l'attention du gouvernement du Québec sur certains éléments. « À l'ADPQ, le cœur de notre mission est de contribuer à l'amélioration de la sécurité des citoyennes et des citoyens du Québec. En ce sens, certains points de vigilance doivent être, selon nous, pris en considération. D'ailleurs, nous partageons plusieurs de ces préoccupations avec nos collègues membres de l'Association canadienne des chefs de police et souscrivons à plusieurs recommandations du Groupe de travail sur la législation et la réglementation du cannabis. » a souligné la présidente Dion.
Sans être une liste exhaustive, l'ADPQ retient les points de vigilance suivant et soumet les recommandations qui suivent (dont certaines sont de juridiction fédérale et directement tirées du rapport du Groupe de travail sur la légalisation et la réglementation du cannabis) :
- En matière de conduite avec les facultés affaiblies, procéder prudemment afin de permettre à tous de s'ajuster;
- Financer adéquatement la formation et les équipements nécessaires (pour notamment parer à l'absence de moyens scientifiques de mesurer les facultés affaiblies par la drogue);
- Sensibiliser et éduquer rapidement les différents publics face à la nouvelle politique et à la nouvelle législation;
- Utiliser les revenus comme source de fonds et investir pour la recherche, la prévention, l'éducation et l'application de la loi.
- Reconnaître l'augmentation de la charge du travail policier.
- Maintenir des infractions pénales pour la production illicite, le trafic, la possession aux fins d'importation ou d'exportation et le trafic visant les jeunes en protégeant l'esprit des lois existantes dont la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.
- La production à domicile devrait éventuellement être reconsidérée; cela pose des défis de réglementation et de contrôle tout en exposant les enfants et les jeunes.
L'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ)
Fondée il y a plus de 80 ans, l'Association des directeurs de police du Québec est un organisme à but non lucratif dont la mission première consiste à représenter les dirigeants policiers et leurs partenaires afin de contribuer à l'amélioration de la sécurité des citoyens du Québec. Elle compte dans ses rangs l'ensemble des dirigeants des 30 organisations policières municipales, de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie Royale du Canada et autres services de sécurité publique œuvrant partout au Québec.
SOURCE Association des directeurs de police du Québec (ADPQ)
Daniel Hansen, 514 707-5503
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