/R E P R I S E -- Des choix budgétaires difficiles dans un contexte économique incertain/
MONTRÉAL, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - L'Association de la construction du Québec (ACQ) estime que le budget 2014-2015 déposé aujourd'hui par le ministre des Finances du Québec n'assure pas suffisamment le développement d'un secteur important de l'économie québécoise. « Dans un contexte de ralentissement des investissements en construction et connaissant l'ampleur du déficit d'entretien de nos infrastructures publiques, nous aurions souhaité une bonification de l'enveloppe attribuable au Plan québécois des infrastructures (PQI) », a mentionné Mme Manon Bertrand, présidente de l'ACQ.
La semaine dernière, l'Institut de la statistique du Québec révélait que le poids économique du secteur de la construction non résidentielle n'a cessé de diminuer au cours des trois derniers mois. De plus, les données sur les heures travaillées émises par la Commission de la construction du Québec (CCQ) indiquent clairement un ralentissement en construction depuis un peu plus d'un an. « Le secteur de la construction joue un rôle primordial dans la croissance économique étant responsable de 14 % du produit intérieur brut. Le développement majeur des infrastructures publiques permet non seulement de créer des emplois, mais aussi de favoriser les conditions propices pour des investissements privés », a ajouté Mme Bertrand.
Plan québécois des infrastructures
L'ACQ juge relativement timides les efforts du gouvernement en ce qui a trait au PQI puisque celui-ci passera de 11,5 M$ en 2014-2015 à 8,5 M$ en 2016-2017. « Bien que nous comprenons que le gouvernement avait des choix difficiles à faire, une diminution des investissements publics dans nos infrastructures de l'ordre de 3 milliards de dollars en deux ans causera certainement des pertes d'emplois et sera un facteur qui pèsera lourd sur la croissance économique, déjà fragile au Québec », a indiqué Mme Bertrand.
Le Plan Nord
L'ACQ salue l'engagement du gouvernement de relancer le développement du Nord québécois. « Les ressources naturelles constituent un vecteur de création de richesse très important pour le Québec et la mise en place d'infrastructures permettant le transport de ces ressources devrait attirer des investissements privés d'envergures. Ceci pourrait constituer le moteur de la croissance économique du Québec pour plusieurs années », selon Manon Bertrand.
L'évasion fiscale et la saine concurrence
Le renforcement des mesures de lutte à l'évasion fiscale visant particulièrement le secteur de la construction viendra inévitablement ajouter un fardeau administratif aux entrepreneurs qui contribuent le plus au développement de l'économie québécoise. L'ACQ ne peut toutefois s'opposer à des mesures essentielles pour assurer la saine concurrence.
Allègement du fardeau administratif des entreprises
L'ACQ se réjouit de la mise en place d'un comité permanent de suivi de l'allègement réglementaire. La lourdeur administrative en lien avec la gestion des entreprises en construction constitue un frein à l'entrepreneuriat, spécialement dans un contexte où 83 % des entreprises en construction embauchent 5 salariés ou moins.
L'intégrité et l'expertise des fonctionnaires qui gèrent ces projets doivent être consolidées
L'ACQ estime que la crise de confiance qui touche le secteur de la construction et les éléments mis en lumière à la Commission Charbonneau justifient une intervention du gouvernement afin d'amorcer un renforcement de l'intégrité et de l'expertise des fonctionnaires qui gèrent les projets publics. « Les différents problèmes de dépassement de coûts et de délais en matière de construction d'infrastructures publiques ne peuvent être causés que par le manque d'intégrité de certaines entreprises. Il ne faut pas mettre de côté des moyens pour que les contribuables puissent en avoir plus pour leur argent », a souligné Mme Bertrand.
À propos de l'ACQ
Avec pour mission la défense des intérêts des entrepreneurs en construction, l'ACQ représente quelque 17 000 entreprises des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). Ces entreprises, qui emploient plus de 123 000 travailleurs ont effectué plus de 60 % des 154,7 millions d'heures travaillées dans l'industrie en 2013. Selon la Loi R-20, l'ACQ est l'agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs IC/I. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l'entremise de ses plans de garantie Qualité Habitation et Qualité Rénovation. Pour en savoir plus sur l'ACQ : www.acq.org.
SOURCE : Association de la construction du Québec
Eric Côté
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