/R E P R I S E -- Journée internationale des femmes : des améliorations marquées pour les éducatrices en garderie depuis 20 ans/
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Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)08 mars, 2017, 09:00 ET
MONTRÉAL, le 8 mars 2017 /CNW Telbec/ - L'adoption il y a vingt ans de la politique familiale toujours en vigueur au Québec a permis aux femmes qui travaillent dans les services de garde d'augmenter leurs revenus significativement. C'est ce que révèle la dernière fiche de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), publiée pour souligner la Journée internationale des droits des femmes.
On oublie souvent un élément lorsqu'on parle de l'effet des services de garde sur le travail des femmes : les conditions de travail des éducatrices elles-mêmes, une profession composée à plus de 90 % de femmes. « Dans les années 1990, les salaires offerts dans les services de garde étaient sous le salaire viable dans le secteur à but non lucratif et à peine plus élevé que le salaire minimum dans le secteur privé », affirme Eve-Lyne Couturier, chercheure à l'IRIS et auteure de la fiche socioéconomique.
« Grâce à la mobilisation du personnel des services de garde, on remarque une amélioration notable des conditions de travail de l'ensemble des éducatrices. En 2013-2014, le salaire moyen avait atteint 35 578 $ pour les éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) et 32 362 $ pour celles en garderie privée. Non seulement les salaires sont plus élevés, mais ils ont rejoint la moyenne pour les femmes détenant un diplôme collégial. Il reste cependant des gains à obtenir pour atteindre le salaire des hommes ayant une formation équivalente : l'écart est toujours de plus de 10 000 $ », remarque la chercheure.
« L'amélioration des conditions des éducatrices depuis 1997 s'est aussi traduite en congés payés. L'écart entre les CPE et les garderies privées demeure mais, en 2010, le personnel de ces dernières avait plus du double des congés de maladie par rapport à ce qui était la norme en 1993. Au total, les CPE offrent en moyenne de 41,4 jours de congés payés, contre 31,3 dans les garderies privées », souligne Eve-Lyne Couturier.
« La politique familiale de 1997 de même que les luttes syndicales et communautaires qui ont suivi ont permis non seulement de créer un réseau de qualité pour les enfants et leurs parents, mais également de professionnaliser les femmes qui y travaillent et améliorer leurs conditions. Il reste cependant du chemin à faire dans la reconnaissance du travail de soin (care), encore trop souvent considéré comme une extension naturelle de la femme, et donc peu valorisé comme emploi salarié », conclut Mme Couturier.
Les 20 ans de la politique familiale : de gardienne d'enfant à éducatrice en garderie est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.
SOURCE Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
Gabrielle Brais Harvey, responsable aux communications, 438 862-6662, [email protected]
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