/R E P R I S E -- L'APCHQ propose d'enrichir les Québécois de 32 milliards $/

MONTRÉAL, le 18 mars 2014 /CNW Telbec/ - En stimulant l'accès à la propriété  pour 100 000 ménages québécois au-delà du rythme de croissance prévu d'ici six ans, c'est un réservoir de richesse de 32 milliards $ que pourrait créer le prochain gouvernement, selon l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ). En plus de proposer cette solution pour accroître la sécurité financière à la retraite des Québécois, l'APCHQ demande également d'envisager la création d'un crédit permanent à la rénovation résidentielle et d'un ministère de l'Habitation.

La résidence principale comme première source de richesse individuelle

Actuellement, à peine 61% des ménages québécois sont propriétaires de leur habitation, contre 69% à l'échelle du pays, selon Statistique Canada. Or, il est démontré que l'habitation constitue la principale source de richesse des familles canadiennes.  Cette richesse se compose également des épargnes dans des fonds de pensions ou d'autres actifs.  Mais un fait demeure; au global, les propriétaires ont un net avantage.  La société dans son ensemble tire un grand avantage à ce qu'un plus grand nombre de ménages soient propriétaires et jouissent ainsi d'une certaine autonomie financière.

Au Québec, selon les données les plus récentes de Statistique Canada, les ménages propriétaires détiennent un avoir net médian de 338 000$ soit 320 000 $ de plus que les ménages locataires. La création d'une mesure pour donner l'accès à la propriété à 100 000 ménages afin de nous rapprocher ne serait-ce qu'à mi-chemin de la moyenne canadienne génèrerait par conséquent un réservoir de richesse de 32 milliards $.

« Ce chiffre démontre encore une fois de plus l'utilité d'aider les jeunes familles pour l'achat d'une première maison  par une aide à la mise de fonds nécessaire. Cela pourrait se faire notamment par un Régime d'accession à la propriété «RAP» intergénérationnel, une bonification du remboursement de TVQ lors de l'achat d'une maison neuve ou encore, un prêt garanti par le gouvernement avec possiblement un congé d'intérêt et remboursable à moyen terme, » estime Jean-Pierre Sirard, président-directeur général de l'APCHQ.

Rappelons qu'un sondage réalisé à automne de 2013, pour le compte de l'APCHQ  auprès de jeunes Québécois entre 18 et 39 ans, démontre que le principal obstacle à l'achat est le manque de mise de fonds. Par ailleurs, près du deux tiers de ces mêmes jeunes estime que la propriété résidentielle est un bon placement et que le gouvernement devrait les aider à devenir propriétaires. [Prenez connaissance des résultats du sondage ici]

Remplacer les crédits d'impôt temporaires à la rénovation par des mesures permanentes

L'APCHQ propose de donner une portée élargie à l'actuel crédit à la rénovation, ÉcoRénov,  en le rendant permanent et ouvert à une gamme plus étendue de travaux pour qu'il devienne structurant pour l'industrie de la rénovation professionnelle. En permettant par exemple de cumuler les factures pour les petits travaux sur deux ou trois années jusqu'à ce que le total atteigne le niveau minimum admissible pour le programme, les consommateurs auraient ainsi intérêt à exiger des factures systématiquement.

« Pourquoi ne pourrions-nous pas récompenser en permanence les consommateurs qui transigent avec des professionnels? On pourrait le faire en instaurant un crédit d'impôt de 50% de TVQ sur les travaux professionnels de plus de 2 500$. Par ce fait même, on développerait une industrie où il existe une bonne concurrence, où la qualité des travaux est la norme et qui est exempte de travail au noir. Ce qu'on constate, c'est que les programmes de soutien par des crédits d'impôt d'une courte durée n'ont pas eu d'effet structurant par le passé et sont souvent suivis d'un ralentissement, » affirme Jean-Pierre Sirard.

Soulignons que les dépenses liées à la rénovation résidentielle, l'entretien et les réparations totalisaient plus de 15 milliards $ en 2013.

Une politique d'habitation sous la responsabilité d'un ministre désigné

Les mesures visant à augmenter le taux de propriété et celles permettant de structurer une industrie de la rénovation professionnelle devraient être intégrées dans une politique nationale de l'habitation, gérée par un ministère de l'Habitation selon l'APCHQ.

« Afin d'élaborer et de s'assurer de la mise en place de mesures qui découlent de la politique et coordonner, voire arbitrer les interventions des divers ministères ou organismes gouvernementaux en matière d'habitation, il faut un ministre désigné à l'habitation, un ministre dont c'est la responsabilité première, » conclut Jean-Pierre Sirard.

À propos de l'APCHQ

Fondée en 1961, l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) est un organisme privé à but non lucratif et à adhésion volontaire, qui transige avec plus de 17 000 entreprises réunies au sein de 15 associations régionales. Elle occupe une place prépondérante dans l'industrie de la construction et de la rénovation. En 1976, elle a instauré un programme privé de garantie sur les bâtiments résidentiels neufs, duquel s'est largement inspiré le gouvernement pour définir les standards de la garantie obligatoire en 1999. Proactive, elle a créé en 1986 un plan de garantie couvrant les travaux de rénovation. Elle a également mis sur pied la bannière Réno-Maître en 2002. Les membres de l'Association effectuent près de 80 % des travaux sous garantie au Québec. Depuis 1997, l'APCHQ est la plus importante gestionnaire de mutuelles de prévention du domaine de la construction, regroupant aujourd'hui près de 4400 entreprises. À titre d'agent négociateur patronal des relations de travail dans le secteur résidentiel, elle défend les intérêts de plus de 14 500 employeurs qui embauchent plus de 57 000 salariés.

SOURCE : Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ)

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