/R E P R I S E -- Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes déplore l'intransigeance du gouvernement/ English
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Centre consultatif des relations juives et israéliennes08 nov, 2013, 07:00 ET
MONTRÉAL, le 7 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Déclaration d'Eric Maldoff et de Luciano G. Del Negro, respectivement président et vice-président du Centre consultatif des relations juives et israéliennes-Québec (CIJA-Québec).
CIJA-Québec exprime sa consternation et sa frustration à l'endroit de l'intransigeance du gouvernement et de la présentation, aujourd'hui, du projet de loi 60 sur la laïcité qui limite arbitrairement les droits et libertés fondamentaux.
Nous sommes déçus du fait que loin de tenir compte de l'opinion de larges pans de la société québécoise, y compris la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, les institutions de santé publique et des syndicats d'enseignants, le gouvernement a durci sa position et a même introduit des dispositions plus sévères. CIJA dénonce particulièrement la porte ouverte par l'article 38 du projet de loi à restreindre, en fonction de son identité religieuse, le droit élémentaire de tout citoyen de siéger à l'Assemblée nationale.
En imposant des limites aussi déraisonnables à des droits et libertés fondamentaux, le gouvernement signale aux minorités du Québec que nos droits dépendent de l'humeur de la majorité, plutôt que des garanties de l'État comme il se doit dans un État de droit.
Loin de favoriser la cohésion sociale, ce projet de loi marginalise des individus, pourtant intégrés, qui contribuent au bien commun du Québec sur la base d'un vague malaise et d'une menace appréhendée à la neutralité de l'État et à l'égalité des sexes qu'aucun fait ne vient pourtant conforter.
Il est important de souligner que la communauté juive du Québec a joué un rôle important dans le développement de la vie publique depuis que la « Loi d'égalité des droits et privilèges à des personnes de religion juive » a été promulguée en 1832.
Comme nous l'avons déclaré devant la Commission Bouchard-Taylor et plus récemment dans nos commentaires sur le projet de loi, l'expression religieuse de la communauté juive historique du Québec n'a jamais mis en péril la cohésion de la société québécoise, ou, depuis la Révolution tranquille, la neutralité religieuse de l'État.
Nous regrettons que le gouvernement aille de l'avant avec ce projet de loi et utilise cette question comme une manœuvre politique au détriment des droits et libertés fondamentaux des Québécois. Nous avons l'intention de faire état de notre position lors des consultations publiques de l'Assemblée nationale et, si nécessaire, devant les tribunaux. En fait, nous faisons appel à toute la société québécoise à se joindre à notre campagne en opposition à ce projet de loi.
SOURCE : Centre consultatif des relations juives et israéliennes
David Ouellette, directeur associé, affaires publiques (Québec)
514-294-4420
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