/R E P R I S E -- Le SCEP se questionne à propos de la fermeture temporaire
de General Câble/
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier20 sept, 2009, 06:30 ET
MONTRÉAL, le 18 sept. /CNW Telbec/ - Ayant appris, hier, la fermeture temporaire de l'usine de General Câble de St-Jérôme, les membres du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) se questionnent franchement sur cet arrêt des opérations pour une durée minimale de 3 mois. "La compagnie invoque la conjoncture économique mais, de notre côté, on se demande si ça n'aurait pas plutôt un lien avec nos négociations", a commenté le représentant national du SCEP au dossier, John Caluori.
Il faut savoir que cette usine de St-Jérôme, qui emploie une centaine de salariés syndiqués, fabrique des câbles électriques de moyenne et basse tension qui fournissent entre autres Hydro-Québec. "Sachant que le principal compétiteur de General Câble au Québec est présentement en conflit de travail depuis plusieurs mois, on se demande d'où proviendra le câble d'Hydro-Québec ?", a demandé M. Caluori. D'autant plus que jusqu'à deux semaines passées, l'usine a fonctionné à plein régime.
Négociations difficiles
Alors que la convention collective est expirée depuis le 15 avril dernier et après de nombreuses rencontres, les négociations n'ont pas beaucoup évolué. Il faut préciser que l'employeur a de nombreuses demandes de concessions majeures alors même qu'il n'a jamais été en mesure d'en démontrer la justification. "Ils sont incapables de nous donner des détails sur les coûts de production dans l'usine, alors je comprends mal comment ils peuvent évaluer le coût et le besoin de leurs demandes", a déploré le représentant syndical.
C'est d'ailleurs en raison de ces demandes de concessions que les membres ont donné un mandat de grève à 100% à leur comité de négociation en août dernier. Aucune mesure n'avait été entreprise puisqu'une rencontre était déjà prévue la semaine prochaine entre les parties. Le syndicat voulait d'abord rencontrer la compagnie avant d'entreprendre une action. "Et là, une semaine avant, la compagnie nous fait cette annonce d'un minimum de 3 mois de fermeture. Dans un tel contexte, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer que la manœuvre est faite dans le but de faire pression sur nos membres", a conclu M. Caluori.
Des rencontres sont prévues la semaine prochaine et le SCEP a bien l'intention de maintenir le cap en défendant avec vigueur les droits et les acquis de ses membres.
Renseignements: Marie-Andrée L'Heureux, représentante nationale, SCEP, (514) 916-7373
Partager cet article