/R E P R I S E -- Lecture bilingue du budget : pourquoi ?/
MONTRÉAL, le 5 juin 2014 /CNW Telbec/ - À l'unisson, les membres de la coalition Partenaires pour un Québec français déplorent que le nouveau ministre des Finances, monsieur Carlos J. Leitão, ait procédé au dépôt et à la lecture du budget en français et en anglais.
Les membres de PQF condamnent vigoureusement ce qu'il est désormais convenu d'appeler une mauvaise habitude de la part de ce gouvernement de mépriser la langue officielle et commune du Québec. Rappelons-nous que ce n'est pas la première fois que le gouvernement Couillard agit de la sorte puisque la cérémonie d'assermentation du conseil des ministres du 23 avril dernier s'est également déroulée dans les deux langues.
« Quel signal les élus de ce gouvernement envoient-ils à la population québécoise si les évènements les plus importants et significatifs de la vie parlementaire ne se déroulent pas intégralement en français? Quel message le premier ministre et ses ministres envoient-ils aux nouveaux arrivants à qui nous répétons jour après jour qu'ils doivent maîtriser le français pour se donner toutes les chances de s'intégrer à la société québécoise si ceux qui occupent les plus hautes fonctions du gouvernement ne donnent pas l'exemple? » s'est inquiétée Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
« Ce n'est un secret pour personne, la connaissance de l'anglais est une obsession de ce gouvernement. En campagne électorale, monsieur Couillard a déclaré que tous les travailleurs du Québec devraient connaître l'anglais, peu importe leur secteur d'activités ou leur fonction. Pas une journée ne passe sans que le nouveau ministre de l'Éducation ne nous rappelle son enthousiasme et son empressement devant l'implantation du programme de la 6e année bilingue! » a déclaré Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).
Les membres de PQF exhortent tous les parlementaires québécois à prendre conscience de l'importance pour une petite nation comme la nôtre de tout faire en leur pouvoir pour assurer la pérennité de notre langue. « Nous constatons que l'attrait de l'anglais est sans fin, mais il ne faudrait pas oublier que nous avons tous le devoir de nous assurer que notre langue soit préservée. Tenir les évènements officiels du gouvernement seulement en français est une attente minimale que nous ne devrions pas avoir besoin d'exprimer sur la place publique et nous espérons que la situation sera corrigée dès maintenant » a conclu Gilles Laporte, président du Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ).
Le nouveau président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Maxime Laporte, rappelle que « de mémoire d'homme, on ne se souvient pas qu'un ministre des Finances ait utilisé l'anglais dans son discours du budget. La dernière fois, c'est sûrement quand le Québec avait des ministres des finances anglophones, et ça, c'est avant la Révolution tranquille. Ce discours du budget en français et en anglais est le symbole du recul et d'un ramollissement inquiétant sur la question de la langue de la part de nos élites ».
La coalition Partenaires pour un Québec français a été fondée en 2010 dans la foulée du mouvement de contestation contre le projet de loi sur les écoles passerelles. Elle regroupes la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ), le Mouvement Québec français (MQF), la Société-St-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
SOURCE : Partenaires pour un Québec français
Éric Bouchard, coordonnateur
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