/R E P R I S E -- Les immigrants accueillis dans la langue de leur choix - Le français recule sur le dos des contribuables, dénonce le SFPQ/
MONTRÉAL, le 4 avril 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) a mis la main sur des documents officiels démontrant l'intention du gouvernement Charest d'offrir aux nouveaux arrivants des séances d'accueil en anglais et en espagnol par l'intermédiaire d'organismes sous-traitants. Présentement, c'est le personnel de la fonction publique au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) qui offre ces séances, et ce, uniquement en français, comme stipulé dans les règles de la loi sur l'administration publique du Québec. « À compter de l'été prochain, il y aura une brèche importante dans la francisation des immigrants. Des formations offertes par des organismes, appelés « partenaires », s'adresseront aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. Une mesure qui fragilisera davantage la situation déjà précaire de la langue française à Montréal », s'exclame Jean-François Sylvestre, vice-président du SFPQ de la région Montréal - Laval.
Quatre fois plus cher au privé
Selon les documents obtenus par le Syndicat, le ministère devra débourser quatre fois plus d'argent à ces nouveaux partenaires pour effectuer le même travail actuellement exécuté en français par le personnel de la fonction publique. Le MICC débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d'une ou d'un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet prochain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $. De juillet 2012 à juillet 2013, pour la région de Montréal, le ministère a prévu 148 sessions données en trois langues différentes, pour un coût total de 44 400 $. Il est à noter que le même nombre à l'interne ne coûte actuellement que 9 900 $. Selon les organismes sélectionnés pour offrir les séances d'accueil de Montréal, Laval et Longueuil, ils recevront un montant supplémentaire de 1 000 $ pour la formation initiale. « Dans un contexte de déficit budgétaire alors que la pérennité des services publics est en jeu, comment le gouvernement peut-il justifier cette explosion des coûts en ayant recours à la sous-traitance? Non seulement le contribuable y perd au change, mais en plus, on y perd notre langue », conclut le porte-parole syndical.
Jean-François Sylvestre
Vice-président régional SFPQ Montréal - Laval
Téléphone : 514 844-4487, poste 2023
Cellulaire : 514 774-4616
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