/R E P R I S E -- Les membres d'Unifor rencontreront la ministre fédérale du Commerce international/
N.B. Un point de presse sera tenu jeudi, le 25 août à 13h30 suite à la rencontre devant l'hôtel Delta en compagnie de plusieurs maires de la région qui se joindront à la délégation des travailleurs.
JONQUIÈRE, QC, le 24 août 2016 /CNW Telbec/ - Une délégation de travailleuses et travailleurs des secteurs de la forêt, de la transformation du bois et de l'aluminium, membres d'Unifor rencontrera, demain en avant-midi, la ministre fédérale du commerce international, Chrystia Freeland en marge du caucus des ministres fédéraux qui se tient à Jonquière. Les travailleurs tenaient à sensibiliser la ministre sur les mesures protectionnistes pratiquées par les États-Unis qui nuisent à plusieurs industries et aux emplois.
« Cette question est primordiale pour nos emplois en région, c'est pourquoi on compte sur cette rencontre pour faire comprendre à la ministre les enjeux qui sont en cause pour nous », ont commenté les dirigeants syndicaux Alain Gagnon, Daniel Leblond, Régis Tremblay et Pascal Cloutier.
Bois d'œuvre, papier surcalandré et aluminium - des mesures protectionnistes qui nuisent aux emplois
On se rappellera la saga de l'accord sur le bois lors de son dernier renouvellement et des taxes importantes qui avaient été imposées et qui avaient eu des effets dévastateurs sur les emplois en région. « Aujourd'hui, alors que le marché tend à reprendre, l'imposition de nouvelles taxes serait nuisible à l'économie régionale », ont expliqué les travailleurs. Il faut en effet se rappeler que les producteurs américains avaient invoqué toutes sortes de raisons pour imposer des barrières tarifaires sur le bois d'œuvre du Québec, dont le fait que les producteurs québécois ne payaient pas un juste prix pour la matière première. Avec la réforme du régime forestier qui été faite depuis et qui prévoit maintenant qu'une partie du bois est mis aux enchères, la situation a été corrigée. « Cette prétention ne tient plus la route », a expliqué Daniel Leblond président de la section locale 1495 d'Unifor.
L'accord qui est présentement échu doit être renégocié au cours de l'automne et bien que le gouvernement se soit montré rassurant, des inquiétudes demeurent.
Concernant le papier surcalandré, il faut rappeler qu'à l'automne dernier, les États-Unis ont imposé une taxe de 17,87 % sur le papier surcalandré (papier glacé) fabriqué par les papeteries de Dolbeau et Kénogami. L'industrie américaine a invoqué les subventions que les gouvernements de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont consenties à deux usines qui produisent ce type de papier sur leur territoire pour réclamer l'imposition de cette taxe. Mais dans les faits, les usines québécoises n'ont jamais reçu de subvention. Le syndicat déplore donc cette décision arbitraire et injuste. Évidemment la situation inquiète puisque cette taxe augmente les coûts de production et fragilise la rentabilité des usines et en bout de compte, les emplois.
En ce qui a trait à l'aluminium le syndicat déplore le comportement protectionniste des États-Unis, qui privilégie l'aluminium chinois et russe en acceptant de faire entrer sur son marché des produits semi-finis contrecarrant du même coup l'imposition de taxes sur la matière première. Non seulement les États-Unis font-ils épargner des taxes à la Chine et à la Russie mais en plus, ils encouragent la production d'un aluminium plus sale puisque celui-ci est produit à partir de charbon et non pas d'électricité. Le syndicat demande donc que l'aluminium québécois et canadien soit moins taxé par nos voisins du Sud. « Nous voyons la production et les commandes baissées, c'est inquiétant pour l'avenir des emplois », a indiqué Alain Gagnon, président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA) - section locale 1937 d'Unifor.
Suite à la rencontre, la délégation sera disponible pour faire le point face à l'hôtel Delta de Jonquière.
Unifor représente des milliers de membres dans les secteurs de la forêt et de l'aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
À propos du projet Unifor
Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 310 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat Unifor Québec
Source : Unifor-Québec www.uniforquebec.org ; Pour information : Marie-Andrée L'Heureux, responsable des communications, Unifor-Québec, (514) 916-7373, [email protected]
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