/R E P R I S E -- L'inceste, une violence sexuelle contre les filles, toujours subie et toujours taboue/
Nouvelles fournies par
Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)18 sept, 2014, 09:30 ET
MONTRÉAL, le 15 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) souligne, le vendredi 19 septembre 2014, la 33e Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes sous le thème de l'inceste.
Cette journée est un moment clé pour dénoncer la violence sexuelle et sensibiliser la population à la réalité des agressions sexuelles. Il est regrettable de constater que l'inceste reste et demeure une réalité et une violence sexuelle constante dont le dévoilement constitue un obstacle presque insurmontable pour les victimes. L'inceste est un acte de violence sexuelle, un acte de domination et d'abus de pouvoir. Il s'agit d'un problème de société et non d'une maladie ou d'une déviance individuelle d'un agresseur.
Les statistiques des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) révèlent que 75% des demandes d'aide sont liées à l'inceste ou à des agressions commises dans l'enfance ou dans l'adolescence. Près de la moitié des victimes rencontrées dans les CALACS ont attendu 13 ans ou plus avant de demander de l'aide en raison de la honte, de la peur et de la culpabilité.
L'Insomnie, les cauchemars, les troubles alimentaires, la toxicomanie, la dépression ou la faible estime de soi sont autant de conséquences dont souffrent physiquement et mentalement les victimes d'inceste. Les coûts sociaux de cette violence sont donc très élevés.
De plus, le traitement judiciaire des victimes est difficile : on estime que seulement 10% des agressions sexuelles sont dénoncées à la police. Les délais sont longs, les procédures pénibles et les sentences souvent insatisfaisantes.
Les mesures pénales doivent se conjuguer à d'autres initiatives qui permettront de prévenir l'inceste. Le retour des cours d'éducation sexuelle à l'école demeure une recommandation primordiale des CALACS qui , par leurs activités de prévention, rejoignent des milliers de jeunes dans les écoles.
Les enfants et les femmes ont droit de vivre en sécurité et dans l'égalité. L'inceste bafoue leurs droits humains les plus fondamentaux. Soulignons les réalités particulières des femmes autochtones et des femmes handicapées dont le risque d'être agressées est de deux à trois fois plus élevé.
La Journée d'action contre la violence sexuelle du 19 septembre prochain, est un des moyens que nous avons choisi pour sensibiliser le public sur l'inceste. Nous voulons y mettre un terme. Divers événements sont organisés partout au Québec, tels que ceux listés ci-dessous. A titre d'exemple, le Calacs Agression Estrie organise une marche à Sherbrooke tout comme le Calacs À Tire d'Aile de Lévis, alors que les CALACS de la Mauricie proposent de « Courir pour agir contre l'inceste » le samedi 20 septembre. Pour en savoir plus, consultez notre site web au www.rqcalacs.qc.ca.
SOURCE : Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)
Source : RQCALACS; Pour information : 514 529-5252
Partager cet article