/R E P R I S E -- Mise à jour économique du Québec : il faut poursuivre les efforts entrepris tout en misant sur le développement économique !/
MONTRÉAL, le 2 déc. 2014 /CNW Telbec/ - À la suite de la mise à jour économique exposée par le ministre des Finances Carlos Leitão aujourd'hui, le Conseil du patronat apprécie la cohérence dont fait preuve le gouvernement dans la succession des actions entreprises au cours des derniers mois pour maintenir la cible visant à contenir le déficit à 2,35 milliards $ pour 2014-2015 et à atteindre de l'équilibre budgétaire en 2015-2016.
Une reprise économique fragile, un potentiel à libérer
La situation des finances publiques impose la plus haute vigilance, dans un contexte de reprise économique timide au Québec. L'investissement des entreprises stagne au niveau où il était au début de 2011 et, depuis un an, le Québec a perdu 30 000 emplois tandis qu'il s'en est créé presque 100 000 en Ontario. Le rapport automnal du Conference Board du Canada, dévoilé le 27 novembre, projette ainsi que la croissance du Québec en 2015, estimée à 2,0 %, serait la plus faible au Canada, juste avant celle du Nouveau-Brunswick avec 1,6 %.
« L'état des comptes publics et les projections financières du gouvernement doivent nous faire réaliser combien il est téméraire de maintenir le Québec dans une situation de générosité supérieure à ce qui existe partout ailleurs en Amérique du Nord, alors que sa richesse collective est plus faible et qu'il est aux prises avec un vieillissement démographique et un endettement public considérable », déclare le président-directeur général du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval.
Le Conseil note que les perspectives de revenus du gouvernement sont en grande partie dépendantes des exportations québécoises et de l'état de santé des économies voisines. Pour le Conseil, il est donc clair que le gouvernement n'aura d'autres choix que d'accroître notre richesse collective en soutenant le développement économique, tout en continuant de moduler nos programmes et nos dépenses en fonction de notre capacité de payer.
Se donner les moyens de relancer la machine économique : une nécessité impérieuse
Dans le sillage des consultations de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise, le Conseil s'était déjà exprimé en faveur d'une réorientation de l'aide financière aux entreprises, pour la canaliser prioritairement vers les considérations touchant la productivité, l'innovation, la commercialisation, ainsi que la réduction de l'empreinte environnementale.
À cet égard, le Conseil du patronat retient avec intérêt certaines mesures annoncées aujourd'hui, telles que la réduction des taux de cotisation au Fonds des services de santé pour les PME des secteurs primaire et manufacturier, la bonification de la déduction additionnelle pour leurs coûts de transport et la mise sur pied du fonds « capital-risque entreprises ». De même, le Conseil appuie l'instauration de mesures permettant aux entreprises québécoises de diminuer leurs coûts énergétiques tout en participant au développement des technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi qu'au rayonnement de la filière de l'électrification.
Aujourd'hui, le gouvernement a tenté de rassurer les entreprises au sujet d'éventuelles mesures additionnelles susceptibles de les affecter, ce qui est bien. Par contre, le Conseil aurait aimé que des engagements soient également pris pour réduire les taxes sur la masse salariale des entreprises, qui sont 45 % plus élevées au Québec comparativement à la moyenne canadienne.
En revanche, le Conseil du patronat émet des réserves sur une nouvelle diminution des crédits d'impôt pour la R-D, la hausse de la taxe temporaire applicable aux institutions financières et l'abolition du taux réduit de la taxe sur le capital des sociétés d'assurance.
« D'ici au prochain budget provincial, le gouvernement devra poursuivre son effort de redressement tout en focalisant aussi sur ce qui devrait être fait dans la colonne des revenus pour relancer la confiance des entrepreneurs et des investisseurs, et stimuler les investissements, le marché de l'emploi et l'économie en général. Si les objectifs de la colonne des revenus ne sont pas au rendez-vous, voire dépassés, le retour à l'équilibre n'en sera que plus difficile encore », de conclure Yves-Thomas Dorval.
Redressement des finances publiques : un travail à finir !
En annonçant près de 600 millions $ d'économies additionnelles, tirées principalement de réductions de dépenses fiscales aux entreprises, et dans une moindre mesure, aux particuliers, le gouvernement déclare avoir identifié aujourd'hui 85 % des mesures pour atteindre l'équilibre budgétaire en 2015-2016.
Face au chemin qu'il reste à parcourir, soit près de 1 milliard $, le Conseil considère qu'il faudra se rendre capable de soulever les problématiques d'efficience des services et des structures dans les réseaux de la santé, de l'éducation et des garderies, dans le prolongement notamment, du mandat de la Commission de révision permanente des programmes. Trop souvent dans l'histoire du Québec, ces réformes se sont arrêtées en chemin.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
Benjamin Laplatte, Conseiller principal - Communications, Cell. : 438 886 9804
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