/R E P R I S E -- Pour un Québec instruit: être à l'écoute des enseignantes
et des enseignants et donner l'accès au savoir/
MONTRÉAL, le 15 avr. /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement souligne sa grande inquiétude de l'intention des membres du prochain Conseil général du Parti libéral du Québec, d'aborder les enjeux d'éducation sous l'angle strictement économique. Sous le vocable "L'éducation, une force économique", la Commission politique du PLQ a préparé une série de mesures qui seront débattues en plénière et qui s'appuient sur une vision strictement économique dont l'objectif reste essentiellement axé sur les actions à mettre en place pour permettre au Québec de se démarquer dans une économie mondialisée et fortement concurrentielle où l'école apparaît être un passage obligé pour produire à bon marché de la main-d'œuvre au bénéfice premier des entreprises.
Il est prévu que le ministre des Finances, M. Raymond Banchand, ainsi que la présidente du Conseil du Trésor et ministre responsable de l'Administration gouvernementale, Mme Monique Gagnon-Tremblay, échangeront avec les militants dans le contexte du budget 2010-2011 du gouvernement du Québec où aucune mesure structurante en éducation n'a été prévue.
"Malgré l'affirmation que l'éducation est un des éléments importants de toute société aux plans social, économique, culturel ou économique, il est clair que pour le gouvernement Charest, c'est d'abord l'angle économique qui le motive. Comment peut-on le croire quand le dernier budget couvre à peine les coûts de système et ne prévoit aucune mesure sérieuse de développement? Par ailleurs, si le gouvernement veut faire du Québec la nation la plus instruite, encore faudrait-il donner l'accès au savoir. Or, nous sommes toujours aux prises avec une réforme qui prive les élèves de cet accès aux savoirs essentiels, on n'aide pas adéquatement les élèves en difficulté pour réussir leurs études et on lève des barrières financières pour accéder aux études supérieures. Même si le PLQ affirme vouloir améliorer le fonctionnement de notre système scolaire et cultiver l'excellence, faut-il lui rappeler qu'il exerce le pouvoir en ce moment, qu'il négocie avec les représentants de milliers d'enseignantes et d'enseignants et qu'au-delà du discours, aucun geste n'a encore été posé en négociation pour améliorer les conditions de travail du personnel enseignant, soutenir les nombreux élèves en difficulté et améliorer les conditions d'apprentissage. Si l'éducation est une véritable priorité, il est temps d'agir pour solutionner les problèmes nombreux qui s'accumulent depuis trop longtemps dans le milieu scolaire. Si la vision de l'éducation est tributaire du dernier budget, cela reste excessivement préoccupant", a déclaré le président de la Fédération autonome de l'enseignement, M. Pierre St-Germain.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 30 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
Renseignements: Armand Dubois, conseiller - communication et relations médias, Fédération autonome de l'enseignement, (514) 666-7763, poste 296 (bureau), (514) 910-1754 (cellulaire)
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