/R E P R I S E -- Professionnelles et professionnels de l'éducation - Grande
déception à l'égard du dépôt patronal/
QUÉBEC, le 9 déc. /CNW Telbec/ - La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), et la section O du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui négocient en cartel, se disent très déçues par le dépôt patronal effectué au cours des derniers jours dans le cadre de la ronde de négociation qui s'amorce dans le secteur public.
Rien pour améliorer les services aux élèves
Le président de la FPPE-CSQ, M.
"La partie patronale fait ni plus ni moins des demandes de récupération qui, si elles étaient appliquées, n'amélioreraient en rien les services offerts aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) tout en détériorant les conditions de travail des professionnelles et professionnels. C'est regrettable de constater que l'employeur préfère centrer ses demandes en considérant les besoins de gestion de l'organisation plutôt que les besoins des élèves. L'approche patronale dans cette négociation est donc à l'opposé de l'approche des syndicats qui mettent plutôt à l'avant-plan la nécessité d'améliorer les services déficients aux élèves", explique le président de la FPPE-CSQ.
Une aggravation du problème d'attraction
M.
"C'est clair que nous n'en sommes pas là avec ce qui nous a été présenté hier et aujourd'hui. Il n'y a rien qui va dans ce sens-là, bien au contraire. En fait, il ne fait aucun doute que si l'on acceptait les demandes patronales, il deviendrait encore plus difficile d'attirer une relève dans les services professionnels", déplore M. Falardeau.
Une demande inacceptable
Le président de la FPPE-CSQ mentionne notamment une demande patronale visant en quelque sorte à faire financer par les professionnelles et professionnels eux-mêmes l'embauche éventuelle de personnel supplémentaire.
"C'est la troisième ronde de négociation qu'on nous présente cette même demande et qu'on dit non. Ça n'a aucun sens et ce n'est certainement pas avec de telles conditions moindres qu'on peut espérer convaincre d'autres professionnels de joindre le réseau public de l'éducation et enrayer ainsi la pénurie inquiétante chez plusieurs catégories d'emplois", soutient M.
Une volonté de négocier qui reste à prouver
Le leader syndical note que les porte-parole patronaux prétendent vouloir conclure une entente négociée d'ici le 31 mars mais la preuve reste à faire.
"Nous avons beaucoup de travail devant nous pour arriver à un rapprochement qui permettrait un règlement d'ici le 31 mars car l'écart entre les deux parties est très grand. On ne retrouve aucune réponse à nos demandes qui sont orientées vers l'amélioration des services aux élèves. Nous voulons réduire les listes d'élèves dans le besoin en attente de services, augmenter les services et en donner aux jeunes qui n'en reçoivent pas, malgré leurs besoins, et dont les problèmes augmentent jusqu'à les mener au décrochage. Il n'y a rien dans la proposition patronale pour atteindre ces objectifs et on ne retrouve que des mesures visant à accroître la précarité chez les professionnels. C'est très décevant", conclut M.
Profils
La CSQ représente plus de 170 000 membres, dont près de 100 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 21 syndicats regroupant 5 500 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte, parmi ses membres, différentes catégories de personnel, dans les secteurs administratif, pédagogique et les services directs aux élèves.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information, CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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