/R E P R I S E -- Un budget pavé de bonnes intentions, mais qui vivra verra! De bonnes orientations, mais des cibles ambitieuses - FCEI/
MONTRÉAL, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a accueilli favorablement les grandes orientations exprimées par le gouvernement du Québec dans le budget 2014-2015 présenté aujourd'hui par le ministre des Finances et de l'Économie, M. Nicolas Marceau. Toutefois, elle est préoccupée par certaines mesures susceptibles d'avoir un impact sur les PME.
« Il est intéressant de constater que le gouvernement garde le cap sur l'équilibre budgétaire, notamment en maintenant un contrôle serré des dépenses. La question est de savoir comment il arrivera à concrétiser cet objectif », a indiqué Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI. En effet, la FCEI note que le gouvernement entend limiter la croissance des dépenses autour de 2 % et que, pour atteindre cet objectif, il s'appuiera sur une gestion responsable des dépenses publiques se déclinant en trois grands principes :
- Une rémunération responsable des employés du secteur public
- Une efficience accrue des services publics
- Une amélioration dans le financement des services publics
« Cela fait des années que la FCEI réclame que les gouvernements corrigent l'écart de rémunération qui favorise les employés du secteur public et qu'il fasse plus avec moins tout en tarifant les services à un niveau acceptable, comme il propose de le faire pour les services de garde. Nous sommes donc heureux de voir que ces orientations sont au cœur de ce budget. Cependant, réussira-t-il à les concrétiser? La question demeure, car les objectifs fixés sont ambitieux », a ajouté Mme Hébert.
Par ailleurs, la FCEI aurait souhaité que, dans son orientation de gérer de façon plus efficiente, le gouvernement annonce une révision de certains régimes publics qui sont coûteux pour les employeurs en raison de leur grande générosité. « Le Québec est doté du programme d'assurance parentale le plus généreux au Canada, pourtant, on ne fait pas plus de bébés ici que dans les autres provinces. Même scénario en matière de CSST. Or, non seulement ces taxes sur la masse salariale font mal aux PME, mais il faut se rappeler que le plus gros employeur du Québec, c'est le gouvernement. Il aurait donc intérêt à réviser la générosité de certains programmes sociaux, non seulement pour stimuler l'ensemble de l'économie, mais également pour mieux contrôler ses propres dépenses », a complété la vice-présidente de la FCEI.
Aide aux entreprises et fiscalité
Même si on doit souligner qu'aucune hausse des impôts n'est prévue dans le budget, la FCEI aurait aimé que le gouvernement s'engage aussi sur la voie d'un réaménagement de la fiscalité pour alléger le fardeau fiscal des entreprises en échange d'une simplification des crédits d'impôt et des subventions aux entreprises. En effet, la FCEI est déçue de voir que le gouvernement n'a pas agi pour réduire les taxes sur la masse salariale, considérées comme l'impôt le plus nuisible par les PME québécoises. « Ces taxes, et particulièrement les cotisations au Fonds des services de santé, n'ont plus leur raison d'être aujourd'hui et affectent grandement les petits employeurs. Réduire les taxes sur la masse salariale et le taux d'imposition des PME serait une excellente façon de favoriser la croissance des petites entreprises québécoises », a expliqué Simon Gaudreault, économiste à la FCEI.
Lutte à l'évasion fiscale : oui à l'objectif, mais prudence sur les moyens
Bien que la FCEI supporte entièrement l'idée que chaque contribuable doit payer ses impôts et qu'elle appuie la lutte à l'évasion fiscale, elle s'inquiète de certains des moyens préconisés par le gouvernement pour y arriver. À cet égard, le budget comporte notamment de nouvelles obligations pour les entreprises œuvrant dans le secteur privé de la construction et pour les entreprises faisant affaire avec une agence de placement de personnel. « Même si nous appuyons la lutte à l'évasion fiscale dans ces secteurs, il faut faire attention de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il y a beaucoup d'entreprises qui tentent de se conformer aux lois fiscales qui sont très complexes et nous ne souhaitons pas que la lutte à l'évasion fiscale se transforme en chasse aux sorcières. Il faut absolument courir après les fraudeurs, mais il ne faut pas présumer que tout le monde en est un. Nous continuerons donc à suivre ce dossier de près », a ajouté Mme Hébert.
Enfin, la FCEI a tenu à souligner les efforts du ministre des Finances et de son équipe qui ont mené des consultations pré-budgétaires sérieuses auprès de plusieurs acteurs-clé du milieu des affaires.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI
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