RAMQ pour toutes les femmes enceintes: QS et la société civile demandent à la CAQ d'agir
QUÉBEC, le 4 déc. 2024 /CNW/ - Le responsable solidaire en matière d'Immigration, de francisation et d'intégration, Guillaume Cliche-Rivard, a déposé aujourd'hui un projet de loi pour accorder une couverture de soins publics à toutes les femmes enceintes, peu importe leur statut migratoire.
« Accorder la RAMQ aux femmes enceintes, sans égard à leur statut migratoire, est une question de dignité humaine fondamentale qui devrait déjà être réglée en 2024. Ce n'est pas normal que des femmes aient à choisir entre s'endetter de dizaines de milliers de dollars ou se priver de soins pendant leur grossesse. J'espère de tout cœur que l'on pourra arriver à faire cheminer la proposition et faire modifier la loi, dans l'intérêt de toutes et tous, et surtout, dans l'intérêt du Québec », a déclaré M. Cliche-Rivard, lors d'un point de presse en compagnie de Médecins du Monde Canada, du Service de Référence en Périnatalité pour les Femmes Immigrantes de Québec, et la Clinique SPOT.
Chaque année, quelques centaine de femmes vivant au Québec mettent en jeu leur santé, leur sécurité et celle de leur enfant, parce qu'elles sont exclues de la couverture de la Régie de l'assurance maladie du Québec en raison de leur statut.
Une pétition lancée par Médecins du Monde portant les mêmes demandes ayant récolté plus de 3000 signatures sera également déposée aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
« Médecins du Monde salue le dépôt de la pétition et du projet de loi qui viennent renforcer le consensus social et médical d'une centaine d'organisations et d'institutions au Québec. Refuser que des femmes enceintes aient accès aux soins périnataux, en raison de leur statut migratoire, met en danger leur santé et celle de leurs enfants. Nous avons besoin de solutions concrètes et immédiates pour la santé de toutes les femmes au Québec, sans exclusion », a ajouté Pénélope Boudreault, directrice des opérations nationales et infirmière pour Médecins du Monde Canada.
« Nous ne sommes pas des touristes : nous sommes des travailleuses, des étudiantes, des conjointes, des mères. La plupart d'entre nous avons été recrutées pour venir ici. Nous travaillons dans les résidences pour personnes âgées, dans les garderies, dans les hôpitaux. Nous faisons partie de la population québécoise et nous y contribuons par notre présence et nos compétences. De plus, le fardeau financier et le stress que nous vivons en n'ayant pas accès aux soins publics est injuste et nuit à notre santé. Porter et accueillir un bébé devrait être un évènement heureux soutenu par la collectivité ! », a renchéri Maria Fernanda Tuz Gonzalez, mère immigrante, paire aidante et représentante de la Clinique SPOT
« Nous, mamans sans RAMQ, le gouvernement nous refuse le droit à la santé au motif de l'équité. Pour cela, enceinte, on m'a refusé un suivi de grossesse digne, je n'ai bénéficié d'aucune rencontre prénatale, aucune échographie. Est-ce équitable pour nos enfants, les vôtres aussi ? Est-ce que les employeurs dont le gouvernement réalisent qu'ils recrutent des humains et pas seulement de la « main d'œuvre » ? », a conclu Andrea Mataragba-Nguiasset, mère immigrante du Service de Référence en Périnatalité pour les Femmes Immigrantes de Québec.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Sources : Victor Wong Seen-Bage, Attaché de presse - Aile parlementaire de Québec solidaire, (581) 991-3465, [email protected]; Mélissa Cabana, Directrice des communications et de la mobilisation - Médecins du Monde Canada, 514-799-8985, [email protected]; Marie-Pier Landry, Coordonnatrice générale - SPOT clinique communautaire de santé et d'enseignement, 418-781-2668, poste 112, [email protected]
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