Rapport « Innover pour pérenniser le système de retraite » - La FCEI dit non à la rente de longévité et plaide pour des solutions durables et équitables
MONTRÉAL, le 21 août 2013 /CNW Telbec/ - « L'avenir de notre système de retraite est une question de société importante qui nous concerne tous. Il faut donner aux citoyens les outils et la marge de manœuvre financière qui leur permettront d'élaborer une stratégie d'épargne-retraite répondant à leurs besoins et à leurs aspirations. Et pour cela, il faut à tout prix éviter les mesures « forcées » comme la rente de longévité qui, dans les faits, est encore une autre taxe sur la masse salariale. Une telle avenue aurait un impact négatif sur l'économie et risquerait de perpétuer les iniquités que nous connaissons actuellement », a déclaré Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), lors des audiences devant la commission parlementaire chargée d'étudier le rapport « Innover pour pérenniser le système de retraite ».
En appui à sa position, la FCEI a présenté 4 200 lettres-pétition signées par des propriétaires de PME, demandant de ne pas hausser les cotisations au Régime des rentes du Québec.
Les régimes du secteur public sous haute tension
La FCEI a tenu à rappeler que les régimes de retraite à prestations déterminées du secteur public sont sous haute pression et que c'est l'ensemble des contribuables qui en paient la note. En effet, le vieillissement de la population et le fait que les gens soient plus longtemps à la retraite met une énorme pression sur les régimes à prestations déterminées dans le secteur public, dont les déficits se chiffrent à 18,2 milliards $ selon le Rapport d'Amours (régimes sous la surveillance de la Régie des rentes) et à 29 milliards $ au total, selon les études de la FCEI.
« On demande aux contribuables et aux entrepreneurs de payer plus de taxes et d'impôts, notamment pour soutenir ces régimes publics. Le problème c'est qu'ils ne sont plus viables dans notre nouvelle réalité démographique et que la pression ne cessera de croître. Par exemple, l'an passé, plus de la moitié de l'augmentation du compte de taxe des citoyens de la Ville de Montréal était liée aux pensions des fonctionnaires municipaux. On ne pourra pas demander encore longtemps à des gens qui peinent à épargner en vue de leur propre retraite de financer la généreuse retraite d'un faible pourcentage de travailleurs », a ajouté Mme Hébert.
Pour des solutions plus équitables…
La FCEI est d'avis qu'il importe de pérenniser le système de retraite québécois et que tous les citoyens du Québec devraient pouvoir bénéficier de la meilleure retraite possible. « Pour nous, cela passe premièrement par une réforme des régimes publics pour diminuer la pression fiscale sur les contribuables. Il faut ramener les cotisations des employés du secteur public à leur régime de pension à un minimum de 50 % et les convertir régimes à cotisations déterminées pour les nouveaux employés », a indiqué Mme Hébert.
Par ailleurs, la FCEI a réitéré l'importance d'adopter la législation sur les régimes volontaires d'épargne-retraite (RVER) le plus rapidement possible. « Il faut offrir aux petites entreprises et à leurs employés davantage de véhicules d'épargne-retraite adaptés à leurs besoins et à leur réalité, comme les RVER. Il faut aussi sensibiliser la population à l'importance d'épargner en vue de la retraite. Il nous semble que ce sont là des avenues plus équitables à emprunter et qui ne risquent pas de nuire à la croissance de l'économie », a ajouté Martine Hébert.
Les propriétaires de PME : les grands oubliés dans le débat?
Enfin, la FCEI s'est aussi préoccupée de la retraite de nos créateurs d'emplois : les propriétaires de petites et moyennes entreprises, dont on a trop peu parlé dans ce débat. « Il ne faut pas oublier que les chefs de PME ont aussi droit à une retraite décente. En ce sens, le gouvernement doit emboîter le pas au gouvernement fédéral en haussant à 800 000 $ et en indexant l'exonération cumulative de gain en capital qui représente le fonds de retraite des entrepreneurs. Dans cette foulée, le gouvernement doit aussi modifier les règles fiscales pour faciliter les transferts familiaux d'entreprises. Les propriétaires d'entreprises ne doivent pas être oubliés dans ce débat », a conclu Mme Hébert
Le mémoire de la FCEI est disponible sur le site www.fcei.ca
En qualité de plus important groupement de petites et moyennes entreprises au Canada, la FCEI regroupe plus de 109 000 membres au pays, dont 24 000 au Québec, œuvrant dans tous les secteurs. Elle est non partisane et son financement provient uniquement de l'adhésion de ses membres. Elle procure aux dirigeants de PME une voix forte et convaincante à tous les ordres de gouvernement et contribue à l'essor économique (www.fcei.ca).
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Caroline Emmanuel, coordonnatrice aux affaires législatives
Téléphone : (514) 861-3234, cellulaire (514) 817-0228
Partager cet article