MONTRÉAL, le 12 mai 2020 /CNW Telbec/ - Madame Dominique Ollivier a rendu public ce matin le rapport annuel 2019 de l'Office de consultation publique de Montréal qu'elle préside depuis 2014. À travers la douzaine de mandats de consultation entrepris, menés ou terminés en 2019, c'est plus de 22 000 participations citoyennes qui ont été comptabilisées aux différentes activités d'information ou d'expression des opinions citoyennes. Pour l'OCPM, il s'agit de la seconde année consécutive où on atteint de tels chiffres de participation, un phénomène interprété comme un indicateur d'un changement profond de culture participative.
Des méthodes équilibrées
Au fil des ans, l'OCPM a proposé une réflexion collective sur les conditions d'un dialogue citoyen authentique, fructueux et utile à la décision publique en utilisant le numérique. Les expérimentations des dernières années ont permis de redynamiser de nombreux dispositifs de participation, tout en évitant de créer de nouvelles formes de fractures et d'exclusions. Afin de rendre l'engagement citoyen moins intimidant, l'Office développe de nouveaux outils par des exercices de délibération collective, tantôt ludiques, tantôt créatifs, mais toujours éclairants pour saisir les enjeux et mener à une prise de décision. Ces éléments contribuent à créer des environnements participatifs qui interpellent plusieurs segments de la population qui traditionnellement participent moins. D'ailleurs, les résultats présentés dans le bilan annuel témoignent d'une participation paritaire et diverse.
Fort de ces expériences, l'Office estime avoir atteint un équilibre intéressant entre les activités en présentiel et en virtuel. « Loin d'être en concurrence, nous notons que ces deux modes se nourrissent mutuellement pour aider à participer plus et à participer mieux. Combinés, ils facilitent l'accès d'un public plus large, qui n'a pas toujours le temps ou l'envie de se rendre aux assemblées publiques, tout en conservant le cadre de débat prévisible et constructif qui assure des contributions éclairées. » selon Dominique Ollivier, présidente de l'OCPM.
Par ailleurs, l'OCPM se prépare actuellement à une reprise éventuelle de ses activités de consultation dans un contexte de distanciation sociale et avec l'interdiction de rassemblements de citoyens. En ce sens, des méthodes alternatives de consultation, virtuelles, par écrit et par téléphone sont envisagées. Afin de soutenir les décisions à prendre, une enquête auprès des groupes, associations, entreprises et individus ayant participé à nos processus de consultation lors des dernières années est en cours (plus de détails ici).
Des mécanismes de suivi qui tardent à venir
Bien que réclamée par l'Office depuis plus d'une décennie, la question de la rétroaction et des suivis se pose de façon de plus en plus accrue depuis deux ans. Des 10 mandats terminés en 2018 et 2019, un seul a fait l'objet d'une réponse officielle aux recommandations de l'Office.
« Le principal frein à la participation a toujours été l'impression que ça ne servait à rien, que les décisions étaient déjà prises et que les principaux intéressés ne souhaitaient pas être influencés. En faisant le bilan des interpellations que l'Office reçoit, on se rend compte que la population ne se contente plus de participer et d'attendre de lire nos rapports. Pour retrouver la confiance en leurs instances démocratiques, les gens veulent savoir ce qu'il est advenu de leurs prises de position et des recommandations qui en ont découlé. » ajoute Dominique Ollivier dans son bilan annuel.
Un mandat qui pourrait être élargi
Déjà en 2004, le premier président de l'Office appelait à un élargissement des cas où le recours à l'Office est obligatoire. Il indiquait que la consultation publique indépendante devrait être réintroduite pour toutes les modifications au Plan d'urbanisme et que l'Office devrait pouvoir intervenir sur l'ensemble du territoire de l'agglomération. La consultation sur le secteur Namur-Hippodrome, jumelée à la controverse suscitée par les différentes moutures du projet de Royalmount est un bel exemple des avantages que comporteraient pour les citoyens un tel élargissement, en permettant de considérer des enjeux métropolitains dans leur ensemble et de tenir compte des interactions des projets entre eux. « Comme le suggéraient mes deux prédécesseurs, il nous faut discuter de la possibilité pour l'OCPM d'avoir un rôle statutaire dans la gestion des dossiers touchant plusieurs arrondissements ou villes de l'agglomération ainsi que dans la gestion des ensembles emblématiques ou stratégiques. Cela pourrait aussi signifier que d'autres instances telles le conseil d'agglomération, les conseils d'arrondissement et les conseils municipaux des villes liées puissent nous mandater sur des sujets relevant de leurs compétences » propose Mme Ollivier.
Ce rapport annuel est disponible intégralement en PDF, en français et en anglais, sur le site de l'OCPM www.ocpm.qc.ca dans la section publications. De plus, depuis le rapport annuel 2014, une version web allégée est proposée afin de rendre la lecture plus agréable sur des appareils mobiles. C'est là aussi une façon pour l'Office de maximiser la diffusion de son message. L'édition 2019 est accessible au rapport2019.ocpm.qc.ca.
SOURCE Office de consultation publique de Montréal
Anik Pouliot, b. 514 872-3568, c. 514 743-9369, [email protected]
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