RAPPORT ANNUEL DE LA PROTECTRICE DU CITOYEN EN MATIÈRE DE SANTÉ MENTALE :
BEAUCOUP D'ABUS, PEU D'ACTIONS
MONTRÉAL, le 1er oct. /CNW Telbec/ - Alliance communautaire autonome pour la promotion et la défense des droits en santé mentale du Québec constate que malgré les nombreuses dénonciations faisant état des dénis de droit en matière de garde forcée et malgré l'intervention de la Protectrice du citoyen, le gouvernement tarde toujours à apporter des solutions aux nombreux problèmes portés à son attention.
Il faut se rappeler qu'il y a maintenant douze ans, la Loi sur la protection des personnes dont l'état mental présente un danger pour elles-mêmes et pour autrui a été adoptée afin de protéger les droits des personnes soumises à la garde forcée. Cette loi avait aussi comme objectif de réduire les gardes forcées. Les travaux de la Protectrice du citoyen démontrent « des écarts majeurs entre la loi et son application ». Force est de constater que malgré les modifications apportées à la loi rien n'a changé dans les faits. Les droits et libertés fondamentales des personnes mise sous garde sont toujours bafoués, elles sont trop souvent internées illégalement.
Selon Madame Denise M. Blais, présidente de l'Alliance communautaire autonome : « Les citoyens et les citoyennes concernés par la santé mentale lancent un cri d'alarme : il faut mettre fin, notamment, à la détention illégale, à l'atteinte à leur intégrité et à leur dignité, et à la négation de leur droit d'être entendu devant un tribunal. »
La situation est grave et a été dénoncée à plusieurs reprises au Ministère de la Santé et des Services sociaux.
Lors de la commission parlementaire, le ministre Philippe Couillard s'était pourtant engagé à évaluer l'application de cette loi 3 ans après son adoption soit en 2001. En dépit de cette promesse et des travaux maintes fois reportés, non seulement aucun bilan n'a été effectué mais en plus aucun correctif n'a été apporté.
L'Alliance communautaire autonome demande au ministère de la Santé et des Services sociaux d'agir. Elle demande qu'il joue son rôle et se dote de moyens pour remédier à cette situation désastreuse et assure le respect des droits fondamentaux.
Fondée en 2008, l'Alliance communautaire autonome a comme mission de favoriser la promotion et la défense collective des droits en santé mentale dans une perspective citoyenne et de porter à l'échelle du Québec les revendications des personnes concernées par les diverses lois, réglementations et pratiques associées à la santé mentale. Elle regroupe actuellement trois organismes régionaux de défense des droits : Action Autonomie (Montréal), Auto-Psy (Région de Québec) et Droits et recours Laurentides. |
Renseignements:
Denise M. Blais 514- 525-5060/ 514-495-3620
Partager cet article