Rapport annuel de la SNAP sur les parcs: La faune a besoin de grands parcs,
sans quoi certaines espèces disparaîtront
OTTAWA, le 9 juill. /CNW Telbec/ - L'état de la santé des espèces fauniques et la biodiversité dans les parcs nationaux et provinciaux du pays n'est pas toujours rose et varie énormément d'un parc à l'autre, selon un nouveau rapport préparé par la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) publié dans le cadre de la Journée des parcs du Canada.
"Ce rapport souligne que le renforcement de notre système de parcs est un des moyens les plus efficaces de protéger la biodiversité et les espèces fauniques", explique Eric Hébert-Daly, directeur général national de la SNAP.
Intitulé Comment se portent les espèces dans les parcs du Canada?, le rapport montre clairement que, dans certains cas, la protection inadéquate des habitats de plusieurs espèces pourrait provoquer leur disparition et que la biodiversité de notre nature sauvage est en déclin. Cependant, il faut noter que de bons progrès ont aussi été réalisés, ce qui a amélioré la protection d'autres espèces. Les observations de l'équipe de la SNAP partout au pays et rassemblées dans ce document établissent que les parcs sont une pierre angulaire pour la protection de la biodiversité et qu'il faudra agrandir ces territoires, mieux les gérer et en augmenter le nombre pour qu'ils puissent jouer leur rôle essentiel dans la protection des espèces fauniques canadiennes.
Pour la troisième année consécutive, la SNAP dresse le portrait des parcs provinciaux et nationaux afin de souligner la Journée des parcs du Canada qui se tiendra le 17 juillet prochain. Et en cette Année internationale de la biodiversité, notre équipe a tenu à présenter aussi à la population l'état actuel de notre biodiversité.
Mesures encourageantes pour protéger la biodiversité
Même la situation est inégale, des mesures importantes et encourageantes ont été prises pour protéger la biodiversité. En effet, des efforts notables ont été déployés par les gouvernements au cours de la dernière année pour créer de nouveaux parcs. Parmi eux, l'établissement de l'aire marine nationale de conservation Gwaii Haanas, au large de la côte de la Colombie-Britannique, est digne de mention.
Aussi, la SNAP applaudit les décisions gouvernementales de créer des parcs sur l'île de Sable, en Nouvelle-Écosse, et dans les monts Mealy, à Terre-Neuve-et-Labrador. Le parc des monts Mealy est exceptionnel, car il protégera la majeure partie de l'aire de distribution d'une harde menacée de caribous des bois. Au Québec, la réintégration des 459 ha soustraits en 2006 au parc national du Mont Orford fait aussi partie des excellentes nouvelles de 2010.
De grands parcs pour protéger les espèces
Mais force est de constater que malgré certaines victoires, le travail n'est pas terminé car on compte plus de 500 espèces sur la liste des espèces en danger au Canada, et de nouvelles espèces s'ajoutent chaque année à cette liste. "Le Canada se voit offrir une des meilleures occasions encore possibles dans le monde de créer de grands parcs pouvant protéger des espèces dont la survie dépend de grandes aires de nature sauvage, et ce, avant que leur survie ne soit menacée", ajoute Éric Hébert-Daly.
Afin de renverser la vapeur, la SNAP prescrit plusieurs mesures de protection, notamment, par la création de nouveaux parcs et agrandir les parcs existants; maintenir et rétablir des corridors de déplacement de la faune (afin que les espèces fauniques disposent des grandes aires de distribution dont elles ont souvent besoin) ; limiter la construction de routes et d'autres développements nuisibles ; limiter les activités récréatives; pratiquer une gestion efficace des parcs axée d'abord et avant tout sur la santé des écosystèmes comme priorité première.
Des espèces en difficulté en l'absence de parcs adéquats et bien gérés
Parmi les bonnes nouvelles dont le rapport fait état, les espèces vulnérables que les parcs protègent incluent le bruant des prés de la sous-espèce "Ipswich" sur l'île de Sable, l'aiguillat noir du chenal Laurentien dans le golfe du Saint-Laurent ainsi que le loup de l'Est dans le parc Algonquin.
Malheureusement, d'autres espèces font face à un avenir incertain. C'est notamment le cas du vespertilion brun dans la région de Fisher Bay du lac Winnipeg, du fou de Bassan dans le Canada atlantique et de la martre d'Amérique du Nouveau-Brunswick.
"En cette Année internationale de la biodiversité, il importe surtout que nous axions nos efforts sur le rôle que jouent les parcs du Canada dans le maintien d'une faune en santé. Il en va de l'avenir de notre patrimoine naturel", conclut le directeur général national de la SNAP.
Consultez le rapport complet au: www.cpaws.org/files/report_parksday2010_fr.pdf
Renseignements: Sophie Paradis, Directrice des communications, SNAP Québec, 514-603-7627
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