Rapport Charbonneau - François Legault offre à Philippe Couillard de s'excuser au nom du PLQ
QUÉBEC, le 24 nov. 2015 /CNW Telbec/ - À la suite du dépôt du rapport final de la commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, le chef de la Coalition Avenir Québec et député de L'Assomption, François Legault, a demandé au premier ministre et chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, de présenter ses excuses aux Québécois pour les méthodes de financement passées de sa formation politique.
Lors de la période des questions, François Legault a d'abord tenu à indiquer qu'aucun chef de parti reconnu à l'Assemblée nationale ne peut se laver les mains des méthodes de financement passées de son parti. C'est la raison pour laquelle M. Legault a tenu à offrir aux Québécois, au nom de sa formation politique, des excuses formelles pour certaines méthodes de financement de l'Action démocratique du Québec, parti avec lequel la CAQ a fusionné.
« On a la responsabilité en tant qu'élu de rebâtir le lien de confiance avec nos concitoyens. Ce lien, nous pourrons le recréer seulement lorsqu'on va reconnaître publiquement que les méthodes de financement passées des partis étaient indéfendables. Je me suis excusé, j'offre maintenant la possibilité au chef du PLQ de faire la même chose. Est-ce que le premier ministre reconnaît que le PLQ a commis de graves erreurs dans ses activités de financement? Peut-il offrir ses excuses par respect envers les Québécois? » a déclaré François Legault, au Salon bleu. En réponse à la question du chef de la CAQ, le premier ministre a toutefois refusé de s'excuser.
Financement sectoriel et retours d'ascenseur
Après avoir épluché l'ensemble du rapport de la commission d'enquête, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'intégrité et députée de Montarville, Nathalie Roy, a indiqué que la juge France Charbonneau contredit le PLQ sur toute la ligne : il a directement sollicité les entreprises pour remplir ses caisses électorales. Pire : le PLQ passait des commandes de financement en sachant très bien que cela aidait les entreprises à développer leurs parts de marché dans les contrats publics, a-t-elle déploré.
« Le PLQ a prétendu devant la commission Charbonneau n'avoir jamais sollicité de financement auprès des entreprises et que les errements de certaines personnes ou les stratagèmes utilisés par certaines firmes ne peuvent lui être attribués. Or, la juge Charbonneau a complètement démoli cet argumentaire, en écrivant noir sur blanc que le financement sectoriel du PLQ a augmenté de façon importante en vue des élections de 2003. Autant la juge Charbonneau que Renaud Lachance reconnaissent qu'il y a un lien entre le financement politique et le développement des affaires pour les entreprises de génie-conseil et de construction. Si on se fie aux réponses des libéraux en chambre, ils refusent de voir la réalité en face. C'est une situation très néfaste d'un point de vue démocratique et le premier ministre doit offrir ses excuses », a indiqué Nathalie Roy.
Manque flagrant de transparence
Le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice et député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, a quant à lui déploré le manque de transparence du ministère de la Justice, qui a refusé la tenue d'un huis clos destiné aux journalistes avant le dévoilement du rapport Charbonneau.
« Ce gouvernement s'est toujours targué d'être le plus transparent de l'histoire du Québec. Or, les représentants de la commission Charbonneau nous ont confirmé qu'ils n'avaient pas d'objection à une présentation à huis clos du rapport aux journalistes, mais que c'est plutôt le ministère de la Justice qui a refusé la demande. Après avoir attendu près de 4 ans pour connaitre les conclusions de la commission, comment la ministre peut-elle justifier un tel refus? Est-ce en raison de l'important blâme porté contre le PLQ en raison des liens entre le financement de son parti et les contrats que son gouvernement a octroyés? » a questionné le député caquiste.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Guillaume Simard-Leduc, Attaché de presse, Chef de la Coalition Avenir Québec, 581-888-3946, [email protected]
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