Rapport Charbonneau et commission parlementaire - Invitons les commissaires à l'unanimité, propose la CAQ
QUÉBEC, le 11 déc.2015 /CNW Telbec/ - Au lendemain de la diffusion du reportage percutant de l'émission Enquête sur la dissension profonde qui existait entre les commissaires de la commission Charbonneau, la Coalition Avenir Québec propose d'inviter les commissaires Renaud Lachance et France Charbonneau en commission parlementaire. Une demande formelle pour qu'une séance de travail de la commission des Institutions se tienne la semaine prochaine a d'ailleurs été formulée ce matin. Contrairement au Parti Québécois, qui souhaite contraindre les commissaires, la CAQ mise plutôt sur l'unanimité des partis afin de les convaincre de venir répondre aux questions des parlementaires.
Échanges de courriels disgracieux, prises de bec constantes, climat d'hostilité : les critiques de la CAQ en matière d'intégrité et de justice, Nathalie Roy et Simon Jolin-Barrette, lancent un véritable cri du cœur au gouvernement libéral afin qu'il accepte cette demande.
« Les libéraux doivent accepter notre proposition. S'ils refusent de faire la lumière sur ces faits troublants, ils acceptent sans scrupule le mutisme des commissaires, tout en contribuant au désabusement des Québécois envers la classe politique. Pour le bien-être de la démocratie québécoise, le gouvernement du Québec doit prendre ses responsabilités et aller au fond des choses, déterrer tous les squelettes, aussi troublants soient-ils, pour pouvoir ensuite tirer les bonnes leçons », a déclaré Nathalie Roy.
La caquiste rappelle que tout va mal pour l'image de la commission d'enquête depuis qu'elle a dévoilé au grand jour son rapport final : refus de permettre aux journalistes de poser des questions, absence de blâme, dissidence entre les commissaires. « Les mauvaises nouvelles s'enchaînent les unes après les autres et pendant ce temps, le cynisme de la population ne fait que croître. La commission a augmenté les inquiétudes de la population. Or, son instauration en 2011 avait l'objectif contraire. Depuis hier, les Québécois sont désabusés. Ils méritent des réponses claires et seuls les commissaires peuvent les fournir », a souligné Mme Roy.
Pour sa part, le député de Borduas et critique en justice, Simon Jolin-Barrette, reconnaît que la comparution en commission parlementaire de deux hauts responsables d'une commission d'enquête indépendante serait inédite.
« Les révélations de l'émission Enquête confirment un climat malsain et dysfonctionnel, qui entache le travail accompli par la commission d'enquête et son personnel. En raison de ces circonstances exceptionnelles, nous croyons nécessaire la tenue d'une commission parlementaire afin de pouvoir inviter les commissaires afin de leur donner l'opportunité de s'expliquer sur les nombreuses questions qui restent en suspens. Il s'agit d'offrir aux commissaires un forum démocratique et neutre dans lequel ils pourront s'exprimer sur le climat de la commission. Présentement, il n'y a que le Parti libéral qui refuse qu'un tel exercice démocratique ait lieu. Nous demandons donc au premier ministre de se ressaisir et de prendre acte du mécontentement de la population. Même s'il s'agit d'un exercice qui revêt un caractère exceptionnel, il doit avoir lieu », a précisé Simon Jolin-Barrette.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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