Rapport d'enquête sur l'élection de l'ancien président de la FTQ-Construction
MONTRÉAL, le 16 mars 2023 /CNW/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ainsi que la FTQ-Construction rendent public le rapport exécutif du bureau d'avocats Latitude Management et de Me Anaïs Lacroix sur les évènements ayant conduit à la l'élection de Rénald Grondin à la tête de la FTQ-Construction tels que révélés par La Presse en avril 2022.
La FTQ et la FTQ-Construction rappellent que, dès qu'elles ont pris connaissance des faits, la démission de M. Grondin comme président de la FTQ-Construction a été demandée et obtenue. Le président de la FTQ en a aussitôt informé le ministre du Travail et, dans les jours suivants, mandaté la firme Latitude Management afin de mener une enquête neutre, impartiale et indépendante et de faire des recommandations nécessaires pour éviter qu'une telle situation se reproduise.
Après enquête et après avoir rencontré les principaux intéressés et personnes susceptibles d'avoir été témoins ou au fait des évènements (23 au total), Me Lacroix conclut que « la preuve ne démontre pas de façon prépondérante que l'Exécutif de l'AMI (et de la FTQ-Construction) avait connaissance des faits à l'origine de la Décision (CLP) lorsque le Mis en cause est devenu le Président de la FTQ-Construction ». Cependant, Me Lacroix mentionne dans son rapport (p12) « qu'il est probable que certaines personnes aient acquis une connaissance plus ou moins approfondie des circonstances entourant la réclamation de l'Employée et de la décision de la CLP avant 2018 ». Enfin : « La preuve prépondérante ne démontre pas que l'Exécutif de l'AMI ou de la FTQ-Construction aient tenté de camoufler ou d'ignorer la situation » (p13).
Par ailleurs, la FTQ-Construction prend acte des 10 recommandations formulées par Me Lacroix et son équipe visant à traiter les situations de harcèlement et à resserrer les mesures de contrôle des candidats susceptibles d'occuper des postes de dirigeants.
« En mai dernier, le Congrès de la FTQ-Construction a modifié ses statuts, adopté rapidement des mesures, mis sur pied un comité d'éthique et de gouvernance et implanté une formation obligatoire pour tous nos représentants et dirigeants. Nous avons maintenant les outils pour réagir dans ce type de situation. Pour la FTQ et FTQ-Construction, le harcèlement psychologique et sexuel est inacceptable. Enfin, la FTQ-Construction ne fera aucun autre commentaire le temps de bien prendre connaissance du rapport de Me Anaïs Lacroix », explique le directeur général de la FTQ-Construction, Éric Boisjoly.
« Mon plus grand souhait dans le futur c'est que ce genre de situations ne se reproduisent plus jamais et que quiconque est témoin d'abus, de gestes d'intimidation, d'agressions ou de harcèlements ne reste pas silencieux et dénonce rapidement ces situations inacceptables », ajoute la présidente de la FTQ, Magali Picard.
Le rapport d'enquête a été transmis au ministre du Travail, Jean Boulet.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]; Philippe Lapointe, 514 914-0316, [email protected]
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