Rapport de la CSST sur le décès de Cyndie Lavoie chez Rio Tinto Alcan à Alma - C'était évitable et ça ne doit plus jamais arriver!
ALMA, QC, le 25 févr. 2014 /CNW Telbec/ - L'accident qui a coûté la vie à Cyndie Lavoie à l'usine de Rio Tinto Alcan à Alma le 30 avril dernier était évitable et attribuable à une gestion déficiente des risques pour la santé et la sécurité. La section locale 9490 du Syndicat des Métallos prend acte du rapport de la CSST rendu public aujourd'hui et entend suivre la compagnie à la trace pour que des correctifs soient apportés.
Le rapport retient trois causes à l'accident mortel, soit l'accès non sécurisé à une zone dangereuse, le processus déficient de déblocage sur une machine en fonction et la gestion déficiente en santé et sécurité. On y note par exemple que les superviseurs ont fait fi de la recommandation d'un conseiller affecté à la santé et la sécurité à l'effet que la grenailleuse en question devrait être cadenassée (afin qu'il ne soit pas possible d'y accéder à moins que le courant électrique soit carrément coupé).
«La compagnie a des beaux programmes de santé et sécurité, mais leur application est bien arbitraire. Le risque avait été identifié, les cadres savaient que les travailleurs devaient plus souvent intervenir directement sur cette machine mais les superviseurs ont choisi de ne pas en tenir compte. Ça a coûté la vie de notre sœur», a expliqué le président de la section locale 9490, Hugues Villeneuve.
La compagnie a annoncé une série de mesures prises depuis l'incident. Nous ne les commenterons pas une après l'autre. Notons cependant qu'il a fallu que le syndicat insiste pour que soit réuni le comité de santé et sécurité quelques semaines avant l'accident mortel et qu'il a fallu attendre plusieurs mois plus tard pour qu'il siège. «Encore aujourd'hui, nous voyons des procédures de cadenassage contournées afin de mener des interventions sur des machines en marche. Le message de la CSST est limpide aujourd'hui : c'est tolérance zéro sur les zones dangereuses. Rio Tinto Alcan doit revoir ses procédures, mieux les faire connaître et en assurer un suivi plus rigoureux. Elle doit aussi mieux évaluer les risques. Il n'y a pas de chance à prendre avec la vie et la santé des gens», a ajouté Hugues Villeneuve.
«Ce rapport ne nous ramènera pas Cyndie. Mais il doit être pris au sérieux pour que cela n'arrive plus. On le doit à la mémoire de notre collègue et amie», a conclu Hugues Villeneuve.
SOURCE : Syndicat des Metallos (FTQ)
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