Rapport de la Vérificatrice générale - La CAQ réclame plus d'imputabilité pour les responsables des contrats informatiques
QUÉBEC, le 27 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour le Conseil du trésor et député de La Peltrie, Éric Caire, se demande combien de rapports de la Vérificatrice générale le président du Conseil du trésor aura besoin avant de sévir à l'endroit des gestionnaires responsables des dérives informatiques dans les ministères et organismes.
Le plus récent rapport dévoilé vendredi est sans équivoque : l'attribution et la gestion des contrats informatiques au gouvernement du Québec contiennent de graves irrégularités. À la suite des conclusions de la VG, Éric Caire a exigé des changements significatifs à la Loi sur l'imputabilité des sous-ministres et des dirigeants d'organismes publics afin de lier l'imputabilité des fonctionnaires à leurs résultats, tel qu'il l'avait proposé le mois dernier, dans son Pacte de responsabilité visant un état moderne et efficace.
« Si c'est sans surprise que la VG a déposé un rapport qui est un copier-coller de ses précédents, il y a tout de même un élément nouveau et intéressant sur lequel le président du Conseil du trésor pourrait s'entendre avec moi : l'absence d'imputabilité des gestionnaires. À plusieurs reprises, j'ai souligné le fait qu'il est impensable que les gestionnaires ne soient pas imputables de leur mauvaise gestion. Il n'y a aucune conséquence pour leurs gestes et là est le cœur du problème. Si les gestionnaires travaillaient de façon plus rigoureuse, en étant imputables de meilleurs résultats à l'intérieur de leurs ministères et organismes, on ferait un bon bout de chemin. Tout ce que propose le gouvernement actuellement, ce sont des mesures dilatoires. Je tends la main au président du Conseil du trésor afin qu'il travaille avec ma formation politique pour donner plus de mordant à la loi actuelle », a déclaré Éric Caire.
Situation inquiétante chez Hydro-Québec
Lors de la période des questions, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'énergie et députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a également dévoilé une méthode douteuse dans l'attribution des contrats informatiques chez Hydro-Québec.
En effet, Mme Soucy a mis la main sur un document confidentiel, destiné à des fournisseurs invités à soumissionner pour un projet de solution de stockage et de protection des données, dans lequel on apprend que la société d'État ne fournit ni la grille d'évaluation, ni la pondération pour chaque catégorie qui y est attribuée, ni les critères de conversion permettant à une entreprise d'évaluer ses options et d'ajuster son prix en conséquence des besoins techniques d'Hydro-Québec.
Le ministre de l'Énergie, Pierre Arcand, a été incapable de rassurer les Québécois quant au processus d'octroi des contrats en informatique chez Hydro-Québec, qui d'après ce document ne semble favoriser qu'un seul soumissionnaire, a vivement critiqué la caquiste Chantal Soucy.
« On se rappelle qu'à son arrivée en poste en juillet 2015, le président et directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel, a promis un changement de culture et plus de transparence pour la société d'État. Cette semaine, plus que jamais, après le dépôt du rapport Charbonneau et celui de la VG ce matin, on sait à quel point nous devons être vigilants dans l'attribution des contrats publics. Il me parait assez évident que cette façon de fonctionner ne favorise qu'un fournisseur en particulier. La société d'État semble vouloir cibler un seul joueur dans l'industrie. À la lumière de ce qu'on vient de révéler, le ministre doit s'engager à déposer la liste des contrats donnés en technologie de l'information chez Hydro-Québec au cours des dernières années », a exigé la députée de Saint-Hyacinthe.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Source : Samuel Poulin, Attaché de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-254-3754, [email protected]
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