Rapport de l'UPAC sur les contrats informatiques - L'expertise est la clef, estime le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)24 sept, 2015, 14:30 ET
QUÉBEC, le 24 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) salue la volonté du gouvernement de mettre en œuvre les recommandations du rapport de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) concernant l'octroi et la gestion des contrats publics en informatique. Cependant, le SPGQ estime que le gouvernement doit développer davantage l'expertise de ses professionnels s'il veut réellement donner suite à ces recommandations.
« Le rapport présenté par l'UPAC répète le même message que nous martelons depuis des mois. Assurer un meilleur contrôle et bonifier la surveillance dans la gestion des contrats informatiques passe invariablement par le renforcement de l'expertise des employés de l'État », explique Richard Perron, président du SPGQ.
Chaque année, les contribuables québécois paient 3,5 milliards $ pour la gestion des contrats informatiques de différents ministères et organismes. Les dépassements de coûts nombreux, les fraudes dans certains cas, ont prouvé que le système d'attribution était à revoir. Le SPGQ se dit satisfait de l'enquête menée par l'UPAC, mais trouve regrettable le fait de ne pas y avoir été associé, car nos membres ont beaucoup à dire à ce sujet sans pouvoir le faire franchement et publiquement.
« Les membres du SPGQ sont sur la ligne de front. Ce sont nos professionnelles et professionnels qui observent, chaque jour, les manquements dans la gestion de ces contrats. Il est effectivement fondamental de diminuer l'influence des firmes privées sur les gestionnaires et d'éviter les conflits d'intérêts, et ce, afin que cesse l'explosion des coûts. Cependant, le gouvernement doit rapidement clarifier son plan pour investir dans l'amélioration de l'expertise interne et dans l'embauche de nouveaux professionnels. La présence des firmes externes dans les bureaux gouvernementaux devrait également être restreinte », mentionne M. Perron.
Le SPGQ le répète : la sous-traitance coûte cher aux contribuables et la réinternalisation - c'est-à-dire la conversion d'emplois de consultants externes en emplois au sein de la fonction publique - est LA solution. « Il est primordial que le gouvernement adopte des politiques d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre qui passent par des conditions de travail concurrentielles, sans oublier une politique de formation visant à transmettre les savoir-faire de ses employés expérimentés », soutient le président du SPGQ.
Le gouvernement devrait, selon le SPGQ, prendre également des engagements clairs quant au phénomène des portes tournantes, c'est-à-dire lorsqu'un employé de l'État poursuit sa carrière au privé afin de devenir consultant sur des projets qu'il aurait lui-même pu réaliser à l'interne.
Pour ce qui est des problèmes de fraude relevés par l'UPAC, ils mettent de l'avant le besoin et l'urgence de mieux protéger les divulgateurs d'actes répréhensibles. Le SPGQ réclame une loi depuis de nombreuses années pour protéger les divulgateurs, car aucune mesure du genre n'existe actuellement au sein de la fonction publique. « Il est essentiel de mieux protéger les employés de l'État qui osent dénoncer ces situations intenables, parfois au risque d'importantes représailles », conclut M. Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 24 250 spécialistes, dont environ 17 300 dans la fonction publique, 4 420 à l'Agence du revenu du Québec et 2 540 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Marc-Antoine Ruest, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Cell. : 581 308-7309, Courriel : [email protected]
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