Rapport du Commonwealth Fund 2015 - Améliorations significatives, confirmation d'une nécessité de changement
MONTRÉAL, le 28 janv. 2016 /CNW Telbec/ - Le rapport du Commonwealth Fund 2015 dévoilé aujourd'hui par le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec fait état de plusieurs améliorations dans le réseau québécois de la santé. Le travail interdisciplinaire et l'utilisation grandissante des technologies ont cru de façon marquée, au grand bénéfice des patients. Néanmoins, et c'est là où le bât blesse, l'accessibilité aux soins demeure incontestablement le maillon faible du système de santé.
Dans un document de réflexion publié plus tôt cette année, l'Association médicale du Québec (AMQ) fait état des grands principes de gouvernance clinique qui devraient prévaloir pour assurer une gouvernance clinique efficace. Parmi ces principes, on retrouve l'interdisciplinarité et le partage ouvert et transparent de l'information clinique et de gestion. L'AMQ est heureuse de constater une amélioration significative de la perception qu'ont les médecins de l'importance de ces deux principes, mais note qu'un énorme travail reste à accomplir dans l'intégration complète du système d'information électronique, entre autres.
Depuis plusieurs années, l'AMQ soutient que l'interdisciplinarité et l'utilisation des technologies de l'information dans le secteur médical forment les deux principaux piliers d'une nouvelle approche pour un système de santé efficace. Toutefois, si elle constate toujours une faiblesse quant à l'accessibilité aux soins pour les patients, l'AMQ croit fermement qu'une part importante du problème peut se résorber si tant est qu'un changement est effectué au niveau de la gouvernance clinique et de l'organisation médicale.
Pour ce faire, il y a d'abord nécessité de sortir du climat de tension qui étouffe toute possibilité de collaboration et d'innovation chez le corps médical, le gouvernement et le palier administratif des soins de santé. Sans collaboration, les chances d'augmenter l'accessibilité aux soins et la qualité de ceux-ci sont très limitées. Le climat doit changer et s'orienter vers l'ouverture des acteurs concernés afin d'atteindre une nouvelle gouvernance clinique où l'interdisciplinarité, le leadership partagé, la cohérence et l'imputabilité seront l'affaire de tous.
« Pour qu'au cours des prochaines années nous soyons en mesure de viser un progrès notable, il est indispensable que l'interdisciplinarité s'élargisse non seulement aux infirmières, mais également aux autres professionnels de la santé. Mais par-dessus-tout, l'amélioration n'est pas possible sans une nouvelle gouvernance clinique, qui aura pour effet d'augmenter la pertinence des soins, la performance clinique et l'accès aux soins pour la population », a précisé la présidente de l'AMQ, Dre Yun Jen.
Intégrer un nouveau mode de gouvernance clinique est la façon logique la plus à portée afin de procéder à des changements efficaces, que l'on évalue la situation selon des impératifs temporels, de ressources ou de connaissances. C'est entre autres pour faciliter l'implantation de ce nouveau mode de gouvernance que l'AMQ tiendra les 15 et 16 avril prochains son 18e congrès annuel sous la thématique La gouvernance clinique : l'heure des choix.
SOURCE Association médicale du Québec
Marc-André Amyot, Agent aux communications, Association médicale du Québec, (514) 866-0660, poste 242, [email protected]
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