Rapport du coroner sur l'urgence de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal: les
syndicats CSN dénoncent la situation
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)25 févr, 2010, 17:47 ET
MONTRÉAL, le 25 févr. /CNW Telbec/ - Outré par le silence de la direction de l'hôpital à la suite de la publication du rapport du coroner Jacques Ramsay sur le décès tragique d'une patiente, en mai 2009, les syndicats CSN de l'Hôpital du Sacré-Cœur dénoncent la situation qui prévaut depuis longtemps à l'urgence et réclament des actions énergiques pour assurer à la population des soins et des services adéquats et sécuritaires. C'est l'avis des représentants du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l'Hôpital du Sacré-Cœur (CSN) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'Hôpital du Sacré-Cœur (CSN).
Des situations à haut risque
Les débordements à l'urgence et ses conséquences désastreuses sur les patients et le personnel sont devenus le lot de cet hôpital du nord de Montréal, l'un des plus importants centres de traumatologie au Québec. Durant la seule journée du 17 février 2010, soixante patients étaient installés sur des civières à l'urgence alors que la capacité est de quarante-six. Treize étaient en traitement dans les deux salles de réanimation conçues pour en accueillir six, des conditions identiques à celles prévalant lors du décès de la patiente en mai dernier. Outre les civières et les chaises roulantes entassées dans l'aire de réanimation, l'espace de travail a été réduit, une fois de plus, bien en deçà des capacités physiques des locaux, obligeant le personnel à "jouer du coude" pour dispenser les soins.
"On joue continuellement avec le feu" affirme Lyne Lapointe, présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires. "Non seulement les patients sont durement affectés, mais les membres du personnel vivent constamment avec le sentiment de ne jamais répondre adéquatement aux besoins des patients, rendant les conditions de travail et d'exercice extrêmement pénibles", ajoute-t-elle.
L'heure est aux solutions durables
"Dès l'ouverture de la nouvelle urgence, en mars 2007, le personnel et les médecins se sont assis ensemble et ont défini les conditions nécessaires à un service de qualité", soutient de son côté Roger André, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'Hôpital du Sacré-Cœur (CSN). "Or, la direction a fait fi de ces travaux et a plutôt refilé ses responsabilités à trois firmes de consultants sans pour autant améliorer la situation. L'heure n'est plus aux tergiversations mais à la mise en place de solutions durables", conclut-il.
Le Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CSN) regroupe 1260 membres alors que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'Hôpital du Sacré-Cœur compte 1450 membres. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente plus de 125 000 syndiqué-es, dont une forte majorité travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux.
Renseignements: François Forget, conseiller syndical à l'information de la FSSS-CSN, (514) 949-1430; Source: Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (CSN) et Syndicat des travailleuses et travailleurs de l'Hôpital du Sacré-Coeur (CSN)
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