Rapport du DSP sur la salubrité des logements à Montréal - Un rapport accablant, un gouvernement absent
QUÉBEC, le 20 sept. 2015 /CNW Telbec/ - La députée d'Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole du Parti Québécois en matière d'habitation, Carole Poirier, et le député de Rosemont, porte-parole en matière de santé publique et de services sociaux et lieutenant pour la métropole, Jean-François Lisée, déplorent la réaction du gouvernement à la suite de la publication du rapport dévastateur du Directeur de santé publique (DSP) de Montréal sur les conditions de salubrité du parc immobilier de la métropole. Ils demandent qu'un réinvestissement en rénovation et en logement social soit effectué dès cet automne.
« Le rapport du DSP est troublant. Coquerelles, punaises, rongeurs, infiltrations d'eau... Les problèmes d'insalubrité à Montréal touchent 38 % des appartements en location. Nous avons questionné le ministre responsable, Pierre Moreau, sur le rapport : il prétend que c'est la faute du fédéral, que l'investissement dans le logement social n'est pas la solution, et que même s'il construisait 3000 logements sociaux de plus, ça ne servirait à personne. C'est aberrant! En plus, le ministre a eu le culot d'affirmer ne pas avoir le temps de rencontrer les intervenants en habitation, car il n'y a que 24 heures dans une journée. Lorsqu'il est question d'habitation, les Québécoises et les Québécois n'ont tout simplement pas de ministre », a déclaré Carole Poirier.
Rappelons qu'en 2014, le gouvernement du Parti Québécois avait réuni un large groupe d'experts pour produire un rapport sur la question; celui-ci fut unanimement applaudi. L'application de quelques recommandations toutes simples - bonifier le programme ClimatSol pour la protection des sols et la réhabilitation des terrains contaminés, créer une banque de terrains, encourager les promoteurs à élaborer des projets domiciliaires répondant aux besoins des familles, endiguer la spéculation immobilière des propriétés indivises, faciliter la propriété collective des immeubles et adapter la réglementation québécoise à la réalité montréalaise, par exemple - aurait permis d'améliorer significativement la situation. Malheureusement, depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir, aucun suivi n'a été apporté.
« Plus du tiers des logements à Montréal présente des signes d'insalubrité. La situation est si alarmante qu'il s'agit maintenant d'un enjeu de santé publique; on voit augmenter le nombre de cas d'asthme, d'allergies, d'anxiété menant à l'isolement social, et j'en passe. Le DSP a été clair; il recommande de réinvestir dans les programmes de rénovation et de logement social et communautaire », a rappelé Jean-François Lisée.
Pendant ce temps, le gouvernement libéral réduit de 50 % les sommes accordées au programme AccèsLogis et met fin au programme Rénovation Québec, alors que le gouvernement du Parti Québécois avait fait un travail rigoureux pour trouver des solutions. « Le gouvernement Couillard doit répondre aux recommandations du rapport et s'engager à fournir aux Montréalais un minimum de 1250 unités de logement social et communautaire au coût de construction de 2012, ainsi qu'à mettre en place un programme de rénovation à frais partagés entre le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal et les propriétaires, et ce, dès cet automne », a conclu Carole Poirier.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article