Rapport du Groupe d'action contre le racisme - Un rapport insuffisant avec peu de moyens concrets, déplore Andrés Fontecilla
MONTRÉAL, le 14 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Le rapport du Groupe d'action contre le racisme présenté aujourd'hui peut avoir l'air d'un pas dans la bonne direction, mais il reste muet sur les moyens concrets et les mécanismes de reddition de compte qui seront mis en place pour lutter concrètement contre le racisme au Québec, déplore le responsable pour Québec solidaire en matière d'inclusion, Andrés Fontecilla.
« Les pistes de solution proposées dans le rapport du Groupe d'action contre le racisme manquent de mordant. On en apprend très peu sur les ressources et surtout, sur les mécanismes de suivi qui seront mis en place pour nous assurer que ces bonnes intentions vont vraiment se traduire en résultats concrets. On ne peut pas non plus passer sous silence le fait que ce rapport rate une cible essentielle : la reconnaissance formelle du racisme systémique dans nos institutions », souligne Andrés Fontecilla.
Bien qu'il se réjouisse de la nomination d'un ministre responsable de la lutte au racisme, le député solidaire s'interroge sur le mandat qui lui sera confié par le premier ministre et sur l'autorité dont il disposera pour imposer aux ministères concernés la mise en œuvre des actions promises par le gouvernement.
« On sent qu'il y a une volonté de la part de la CAQ de s'attaquer à la racine du problème, qu'on pense au profilage racial, à l'accès à l'emploi ou au logement, mais derrière les bonnes intentions, les mécanismes de suivi sont absents. Le gouvernement se donne cinq ans pour augmenter l'embauche des minorités visibles dans la fonction publique, mais ne propose ni cible intermédiaire, ni suivi annuel. Même chose avec le profilage racial : c'est bien d'inclure son interdiction dans le code de déontologie policier, mais aucun mécanisme de suivi n'est prévu pour s'assurer que les plaintes contre les corps policiers ne restent pas sans suite », note M. Fontecilla.
Volet autochtone : essentiel, mais pas suffisant
Le député solidaire salue la volonté du gouvernement de donner des suites au rapport Viens et à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, mais juge trop vagues les mesures mises de l'avant pour y arriver.
« On veut des profs mieux formés aux enjeux de racisme et aux réalités autochtones, mais on ne s'assure pas que ces compétences fassent partie des acquis à maîtriser à l'obtention du baccalauréat en enseignement. On parle de construction de logements pour les autochtones en milieu urbain sans chiffrer les besoins ni établir d'échéanciers clairs. Or les besoins sont criants, le gouvernement le sait. Si on veut vraiment améliorer les conditions de vie des Autochtones, il faut se donner des cibles claires et suivre étroitement la progression de ces mesures dans le temps », rappelle le député solidaire.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Sandrine Bourque, attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 560-0361 ou [email protected]
Partager cet article