Rapport du groupe de travail sur la santé mentale et justice du Barreau du
Québec: Le ministère de la Santé et des Services sociaux entendra-t-il
davantage ces demandes?
MONTRÉAL, le 24 mars /CNW Telbec/ - L'Alliance communautaire autonome pour la promotion et la défense collective des droits en santé mentale du Québec (ci-après appelée Alliance communautaire autonome) réclame depuis des années - tout comme ses groupes-membres, Droits et recours Laurentides, Auto-psy Québec et Action Autonomie Montréal - des changements majeurs afin que cessent les nombreux abus du système de santé et des services sociaux à l'égard des citoyens et citoyennes directement concernéEs par la santé mentale. L'association nationale salue donc les recommandations du Barreau du Québec concernant la garde en établissement et les ordonnances de soins et d'hébergement (Rapport du groupe de travail sur la santé mentale et justice du Barreau du Québec).
Toutefois, après des années de travaux de recherches faisant état de situations inacceptables dans l'application de la Loi P-38.001 (garde en établissement), après des centaines de plaintes de personnes qui utilisent des services de santé mentale, des dizaines de lettres de demandes adressées au MSSS, de mémoires, de rencontres, après tant et tant de constatations d'abus de droits, mais aussi de manque de soins, de manque de ressources adéquates, diversifiées, adaptées aux besoins des personnes, faut-il encore espérer de ce ministère de la Santé et des Services sociaux qu'il joue son rôle et se dote de moyens pour remédier à cette situation désastreuse et assure le respect des droits fondamentaux ?
Selon Madame Denise Blais, présidente de l'Alliance communautaire autonome, "Un cri d'alarme de la part des citoyens et citoyennes directement concernéEs par la santé mentale surplombe tous les autres : il n'y a pas ou très peu d'écoute respectueuse de leur réalité, peu de crédibilité accordée à leurs paroles". Leurs droits sont bafoués : privation de la liberté sur des bases autres que la dangerosité, atteinte à leur intégrité alors que d'autres solutions existent, négation de leur droit d'être entendu devant un tribunal, délai non respecté, etc.
Le Barreau du Québec propose des solutions qui sont les bienvenues. Si elles ne règlent pas tous les problèmes soulevés concernant la garde en établissement et les ordonnances de soins et d'hébergement, il a au moins le mérite de poser certaines balises afin que soient respectés les droits et libertés fondamentales des citoyens et citoyennes directement concernéEs par la santé mentale. On ne peut en dire autant du MSSS qui lui doit se pencher non seulement sur des solutions de droit mais sur des questions de qualité des soins et de développement de ressources qui répondent aux besoins des personnes dans le respect de leurs droits.
Souhaitons être un jour entenduEs!
Renseignements: Johanne Galipeau, (514) 525-5060
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