Rapport du Protecteur du citoyen - Le gouvernement doit mettre fin au rationnement des soins
QUÉBEC, le 17 sept. 2015 /CNW Telbec/ - À la suite de la publication, aujourd'hui, du rapport annuel du Protecteur du citoyen, la députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le député de Rosemont et porte-parole en matière de services sociaux et de soins à domicile, Jean-François Lisée, et le député de Richelieu et porte-parole pour les aînés, Sylvain Rochon, ont exprimé leurs vives inquiétudes.
Pour Diane Lamarre, il n'a jamais été plus clair que le gouvernement doit changer de cap. « En santé mentale, par exemple, le Protecteur du citoyen est catégorique : les problèmes d'accessibilité, pour des personnes dont les besoins sont pressants, engendrent des coûts psychologiques et sociaux pour les malades et leurs proches. Le rapport fait aussi mention de plusieurs autres lacunes : les délais d'attente sont trop longs, les lois sont mal appliquées, la livraison des services est déficiente. Non seulement les cibles fixées par le Plan d'action en santé mentale 2005-2010 n'ont pas été atteintes mais, en plus, leur mise à jour pourtant promise pour l'an dernier n'est toujours pas au rendez-vous. C'est troublant, puisque l'actualité nous rappelle chaque jour que les besoins sont croissants et urgents », a-t-elle déclaré.
Dans le cas des soins à domicile, le rapport vient confirmer nos craintes : les services offerts sont insuffisants, constamment réduits, souvent mal adaptés, et leur disponibilité varie beaucoup de région en région, ce qui mène à des iniquités. « La situation risque malheureusement de se détériorer encore davantage, compte tenu des compressions que le gouvernement impose en santé et en services sociaux. Le rapport mentionne clairement que faute de moyens pour répondre à l'ensemble de la demande, un CSSS a établi un maximum d'heures par personne; c'est du rationnement! On donne un peu à chacun, tout en ne donnant assez à aucun, peut-on lire dans le rapport. Or, le Québec doit miser sur les soins à domicile; à long terme, c'est la solution la plus avantageuse. Le gouvernement du Parti Québécois l'avait bien compris, lui », a ajouté Jean-François Lisée.
La situation des adultes hébergés en CHSLD n'est pas plus rose, selon le Protecteur du citoyen. « Le rapport indique que dans certains établissements, des résidents ne prennent jamais de bain en raison d'un manque d'espace ou d'équipements adéquats. En 2015, certains CHSLD n'ont pas de bain! Ce constat est non seulement accablant, il est honteux et inadmissible! Que compte faire, maintenant et concrètement, le ministre de la Santé pour assurer un milieu de vie adéquat et des soins élémentaires aux aînés en CHSLD? », a conclu Sylvain Rochon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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