Rapport du Vérificateur général - Le MTQ continue de faire fausse route, juge le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)14 juin, 2017, 14:58 ET
QUÉBEC, le 14 juin 2017 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) accueille avec frustration les observations du Vérificateur général contenues dans son rapport spécial sur le ministère des Transports (MTQ). Encore une fois, le travail de la vérificatrice générale, Mme Guylaine Leclerc, relève des irrégularités au MTQ dans la gestion des contrats et l'encadrement de firmes externes.
« Le bar est toujours ouvert au MTQ. Les lacunes relevées par la vérificatrice générale sont nombreuses et, malheureusement, ne sont pas nouvelles. L'expertise au sein du MTQ demeure vulnérable, dit la vérificatrice. Le manque d'expertise soulève bien des questions sur la capacité du MTQ à encadrer les faramineux contrats confiés aux firmes privées. L'influence indue des entrepreneurs et lobbyistes dans la gestion des projets du plus gros donneur de contrats publics au Québec se poursuit donc », soutient Richard Perron, président du SPGQ.
Le SPGQ répète que le gouvernement doit miser sur l'expertise des professionnels et professionnelles et ainsi s'assurer d'une gestion efficiente et intègre des fonds publics. Difficile à faire cependant, car le MTQ offre la grande majorité de ces contrats à des firmes externes.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes, puisque Mme Leclerc affirme dans son rapport que, sur les 53 contrats d'une valeur totale de 300 millions $ qu'elle a analysés, 95 % de ce montant avait été versé à des sous-traitants. Et la surveillance des chantiers est, elle aussi, octroyée presque entièrement à l'externe. À tout cela, des lacunes dans l'estimation des coûts persistent. Bref, rien ne change au MTQ.
Le gouvernement devrait pourtant se souvenir que la perte d'expertise au MTQ et le recours abusif aux firmes de génie, dans les années 2000, se sont traduits par l'entrave du rôle du MTQ, lequel n'arrivait plus à assurer un véritable suivi de ses travaux et à en contrôler les coûts.
« Le MTQ continue d'avoir le pernicieux réflexe de recourir outrageusement aux firmes privées. Le délestage de l'expertise interne du MTQ mène à une gestion de risque moins efficiente, ouvrant ainsi la porte au gaspillage de nos ressources collectives. Pour cesser de dilapider les fonds publics, le gouvernement doit plutôt réinvestir dans son expertise interne ! », rappelle M. Perron.
Les recommandations de la commission Charbonneau allaient pourtant en ce sens, mais le gouvernement tarde à les appliquer. La rémunération globale des professionnelles et professionnels du SPGQ connait un retard de 23 % comparativement à celle d'autres fonctions publiques.
« Réinvestir dans l'attraction et la rétention de professionnelles et professionnels qualifiés est primordial afin de reconstruire l'expertise interne, tant au MTQ que dans les autres ministères et organismes », affirme Richard Perron.
Le rapport de la vérificatrice note également que les problèmes au MTQ ne touchent pas que le domaine de l'ingénierie, mais aussi les différents services dans lesquels travaillent les quelque 900 professionnelles et professionnels membres du SPGQ.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 000 experts, dont près de 17 000 dans la fonction publique, 4 500 à Revenu Québec et 2 500 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Marc-Antoine Ruest, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 308-7309, [email protected]
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